Mayotte : les habitants réclament des renforts de policiers et de gendarmes
Des expéditions punitives dans des villages pour incendier des voitures ou des maisons. Des attaques jusque dans les cars scolaires, entre bandes rivales d'adolescents, à la machette et des affrontements avec les forces de l'ordre au milieu des habitations. Dans le département le plus pauvre de France, les violences atteignent un niveau inédit ces dernières semaines. Alors les habitants redoublent d'efforts pour se protéger. Deux fois par an, dans un collège d'un quartier défavorisé, des policiers effectuent des fouilles surprises avant le début des cours. Des machettes et des tournevis ont déjà été saisis. Désormais, même les ciseaux et les compas sont interdits.
Passagers et conducteurs de bus attaqués quotidiennement
Des fournitures seront prêtées le temps des cours, en cas de besoin. Les agresseurs sont souvent d'autres adolescents. La veille de la fouille, à la sortie des cours, des policiers ont interpellé deux jeunes, armés d'une machette et d'un couteau, prêts à racketter les élèves. Cela n'étonne plus les parents. En plus des blessés et parfois des morts, l'insécurité coûte aussi de l'argent à Mayotte. Notamment aux compagnies de transport scolaire. Les passagers et conducteurs sont attaqués quotidiennement pour les dévaliser. Les habitants de Mayotte réclament des renforts de policiers et de gendarmes, ainsi que des militaires, pour que leur île retrouve le calme.
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