Fin du droit du sol à Mayotte : "Nous sommes heureux (...) que Marine Le Pen a été entendue par le gouvernement", félicite le délégué à l'Outre-Mer du RN
En déplacement à Mayotte, où l'insécurité règne, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé vouloir mettre fin au droit du sol pour tenter d'apaiser la fureur des Mahorais. Cette proposition de loi avait déjà été déposée par Marine Le Pen en 2018, a rappelé André Rougé, député européen et délégué à l'Outre-Mer du RN. "Six ans après, nous sommes heureux pour les Mahorais qui vivent l'enfer que Marine Le Pen a été entendue par le gouvernement", félicite-t-il.
À l’instar des habitants de l'île, l'élu soutient qu'il attend des actes de la part du président. "Le président de la République et ses ministres sont les champions olympiques des promesses non-tenues", a toutefois nuancé André Rougé.
Une "démarche aberrante"
À l'inverse, Hadrien Clouet, député LFI de Haute-Garonne, dénonce la mesure prise par Gérald Darmanin, soutenue par Marion Maréchal et Marine Le Pen. "Vous avez une coalition générale qui s'en prend à toute l'histoire de France", déplore l'élu, qui affirme que le droit du sol est un héritage français. Il dénonce notamment une "démarche aberrante", et la révision de la Constitution. Il craint que ce changement ne s'applique ensuite à la métropole. "Je fais partie de celles et ceux qui pensent que c'est un principe fondamental de la vie collective en France que les gamins qui grandissent, qui vivent ensemble (...) doivent avoir la même nationalité, sinon vous créez une blessure profonde", argumente-t-il.
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