Marseille. Un couple en garde à vue après la découverte du corps d'un nouveau-né
Le corps d'un bébé était dissimulé dans un faux plafond. L'enquête s'oriente vers une hypothèse criminelle.
FAITS-DIVERS - L'enquête semble avancer après la découverte, dimanche, du corps d'un nouveau-né dans les parties communes d'un immeuble de Marseille. Un couple s'est rendu à la police, lundi 20 août, avant d'être placé en garde à vue, a déclaré à l'AFP le procureur de la République à Marseille, Jacques Dallest.
On ne sait pas encore si ce couple habite l'immeuble où a été trouvé le corps, a indiqué le procureur, ajoutant que la femme était mère de deux enfants. Leur garde à vue peut durer jusqu'à mercredi.
"La femme en garde en vue est-elle la mère du bébé ? Et si oui, s'agit-il d'un drame de la solitude, de la détresse, d'un déni de grossesse ou de violences exercées sur nourrisson ? Le compagnon de la femme était-il au courant ? Ce bébé a-t-il été déclaré à l'état-civil ?", s'est interrogé Jacques Dallest.
L'hypothèse criminelle privilégiée
C'est l'odeur qui avait alerté des habitants de l'immeuble, situé dans le quartier de la Blancarde, à Marseille. Ils ont alerté les marins-pompiers qui ont fait l'horrible découverte dimanche dans la soirée dans le faux plafond des parties communes. Le bébé portait son cordon ombilical, maladroitement coupé. En raison de son état de décomposition, l'autopsie n'a pas permis de déterminer les causes de la mort. Tout juste a-t-elle pu permettre de savoir que "le bébé, de sexe masculin, est né viable et ne portait pas de traces de lésion évidentes", a ajouté le procureur.
L'enquête, confiée à la brigade des mineurs de la Sûreté départementale, s'oriente vers un "homicide sur mineur de quinze ans", selon Jacques Dallest. "On part d'une hypothèse criminelle quitte à ce que finalement on aboutisse à une hypothèse accidentelle", a-t-il dit, soulignant que le fait d'avoir dissimulé le corps dans la gaine technique était troublant.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.