Les syndicats estiment avoir réussi une nouvelle mobilisation samedi, pour la 3e fois depuis la rentrée
Les défilés contre la réforme des retraites ont rassemblé samedi "autour de 2,9 millions" de manifestants, a déclaré à l'AFP le numéro deux de la CFDT Marcel Grignard, soit "sensiblement le même nombre" que le 23 septembre.
Les syndicats chiffrent à 310.000 le nombre de manifestants à Paris (contre 300.000 le 23 septembre).
Mais de son côté, le ministère de l'Intérieur a ramené à 899.000 le nombre de manifestants dans l'hexagone, précisant qu'il était en baisse de 98.000 par rapport au 23.
"J'aurais pu vous le dire avant, que le gouvernement allait annoncer une mobilisation en baisse", a ironisé le patron de FO, Jean-Claude Mailly (voir ci-dessous encadré : quand un policier s'interroge sur le comptage des manifestants).
-> Voir aussi :
Nouvelle journée d'action le 12 octobre
Une nouvelle journée d'action, avec grèves à la clé, est programmé le 12 octobre. Ce sera la 4e depuis la rentrée après le 7 septembre, le 23 septembre et le 2 octobre.
Les syndicats demandent au gouvernement d'arrêter le blocage et de faire des concessions. Pour le PS, Martine Aubry suggère à François Fillon, "puisqu'il pense différemment" de Nicolas Sarkozy, d'abandonner le projet de réforme des retraites, de "remettre tout à plat".
Le projet de loi sur les retraites fait passer l'âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans, allonge la durée de cotisation et recule de 65 à 67 ans l'âge pour toucher une retraite à taux plein sans décote s'il manque des trimestres. Le débat sur la réforme des retraites commence mardi au Sénat.
Le secrétaire général du syndicat Unité police SGP-FO, Nicolas Comte, qui défilait samedi à Paris contre le projet de réforme des retraites, a expliqué que lors des manifestations, "le nombre compté sur le terrain par les policiers n'est pas toujours celui communiqué" ensuite.
"Il y a souvent des modes de calcul assez similaires entre les syndicats et la police", mais la police compte environ un ou un et demi manifestant au mètre carré et les organisateurs deux manifestants", a dit à l'AFP ce responsable du premier syndicat des gardiens de la paix.
En outre, selon lui, derrière les chiffres, il y a "un enjeu politique". "Le chiffre qui est compté sur le terrain par les policiers n'est pas toujours celui communiqué" par la préfecture ou le ministère de l'Intérieur. La dernière journée de mobilisation, le 23 septembre, avait donné lieu à une polémique syndicats-gouvernement sur le chiffrage des manifestants.
(voir ici le dossier :
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