Les passages à niveau de moins en moins meurtriers
Sur les 15 000 passages à niveau ouverts au trafic routier en France, 174 sont, à ce jour, considérés comme à aménager en priorité, contre 364 en 2005, selon Réseau ferré de France.
Les mesures prises pour supprimer ou sécuriser les passages à niveau après le drame d'Allinges (Haute-Savoie), qui avait coûté la vie à sept collégiens en 2008, ont porté leurs fruits. Ces intersections dangereuses sont de moins en moins meurtrières, selon Réseau ferré de France (RFF). Ainsi, sur les 15 000 passages à niveau ouverts au trafic routier, 174 sont, à ce jour, "considérés comme à traiter ou à aménager en priorité, contre 364 en 2005", indique RFF, vendredi 5 avril.
Cette classification, établie à la demande de l'Etat depuis 1997, tient compte de deux critères : l'importance des flux trains-voitures à une intersection donnée et l'existence d'un précédent d'accident. Une centaine de collisions ont été dénombrées en 2012 sur des passages à niveau, un chiffre en baisse de 40% depuis dix ans. Le nombre de morts a, lui, été divisé par deux sur la même période, avec 33 tués l'an passé, ce qui représente 0,7% des décès liés à un accident de la route.
Le gestionnaire du réseau ferré précise que c'est le "le non-respect du Code de la route qui est à l'origine de 99% des accidents" sur les passages à niveau. Parmi les causes d'accident les plus fréquentes, on relève la vitesse d'approche élevée des véhicules qui n'ont pas le temps de s'arrêter, le passage de véhicule "en chicane" (entre les barrières fermées) ou encore le non-respect d'un "stop" à un passage dit "en croix de saint-André" (sans barrières de sécurité).
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