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Les obsèques d'Aurélie Fouquet, tuée lors de la fusillade sur l'A4, se sont tenues en présence de Nicolas Sarkozy

Lors d'un hommage national à la victime, le chef de l'Etat a promis que les "lâches assassins" qui ont tué la policière municipale de Villiers-sur-Marne seraient "punis avec la sévérité qu'exige l'ignominie de leur crime"."Je n'appelle pas à la vengeance, j'appelle à la justice, à une justice ferme, à une justice implacable", a-t-il déclaré.
Article rédigé par France2.fr
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Hommage national du chef de l'Etat à Aurélie Fouquet, tuée lors de la fusillade de l'A4, le 26 mai 2010. (AFP/ POOL ERIC FEFERBERG)

Lors d'un hommage national à la victime, le chef de l'Etat a promis que les "lâches assassins" qui ont tué la policière municipale de Villiers-sur-Marne seraient "punis avec la sévérité qu'exige l'ignominie de leur crime".

"Je n'appelle pas à la vengeance, j'appelle à la justice, à une justice ferme, à une justice implacable", a-t-il déclaré.

Egrenant une série de faits divers récents où des membres des forces de l'ordre ont été tués ou blessés, Nicolas Sarkozy a répété que le gouvernement ne laisserait "aucun répit aux voyous".

"En luttant contre le crime, la République française défend ses valeurs, la liberté et le respect de la vie. L'enjeu de ce combat contre le crime, c'est bien la défense de la démocratie, protéger la sécurité des Français, c'est défendre notre modèle de société", a-t-il ajouté. Dans son allocution, le président de la République a également rendu hommage aux 18.000 policiers municipaux de France, "premiers remparts de notre sécurité et de nos libertés".

"La tragédie qui nous réunit aujourd'hui souligne à quel point ils sont exposés eux aussi à la violence des criminels les plus dangereux. Il est temps aujourd'hui d'ouvrir une réflexion approfondie sur la place, le rôle et le statut de la police municipale", a indiqué M. Sarkozy, sans autre détail.

A la demande du ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, une minute de silence a été observée dans tous les commissariats et toutes les gendarmeries, au moment des obsèques d'Aurélie Fouquet.

Après son éloge, le chef de l'Etat a décoré à titre posthume Aurélie Fouquet des insignes de chevalier de la Légion d'honneur, avant de rencontrer sa famille et une délégation de ses collègues à la mairie de Villiers-sur-Marne. Les ministres de la Justice Michèle Alliot-Marie et de l'Intérieur Brice Hortefeux et les secrétaires d'Etat aux Collectivités locales Alain Marleix et à la Coopération Alain Joyandet ont assisté à la cérémonie, ainsi que le président du Conseil régional d'Ile-de-France Jean-Paul Huchon (PS) et le patron des députés UMP Jean-François Copé.

Aurélie Fouquet avait été citée à l'ordre de la Nation par le premier ministre, François Fillon mercredi matin. Voici le texte de cette citation à l'ordre de la Nation, parue mercredi au Journal officiel : "Le Premier ministre, sur la proposition du ministre de l'Intérieur, cite à l'ordre de la Nation la chef de police municipale de la mairie de Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne), Aurélie Fouquet, tuée le 20 mai 2010 dans l'accomplissement de son devoir".

L'enquête continue
L'enquête sur le commando responsable de la fusillade a amené la police sur les traces de Malek Khider, mis en examen lundi "pour assassinat" et placé en détention provisoire.

L'homme, âgé de 42 ans, déjà condamné pour vol à main armé, séquestration, et violences, a avoué faire partie du commando. Il nie cependant avoir ouvert le feu. A l'issue de quatre jours de garde à vue, il a été déféré lundi au parquet de Paris qui a ouvert une information judiciaire pour plusieurs chefs d'inculpation.

Quelque 120 hommes de la brigade criminelle de la police judiciaire (PJ) et de "l'antigang" (Brigade de recherche et d'intervention, BRI) sont mobilisés depuis qu'a éclaté cette fusillade hors du commun en France.

Deux autres protagonistes de l'affaire ont été identifiés ce week-end grâce à des empreintes digitales, des traces ADN et des images vidéo.

Le scénario de cette fusillade a pu être reconstitué avec précision. Elle "aurait pu virer au carnage" en raison de la détermination des "malfaiteurs issus du grand banditisme" et qui préparaient sans doute un braquage de grande ampleur, attaque de fourgon ou de banque par exemple, selon la police.

Aurélie Fouquet, nommée chevalier de la Légion d'honneur
Aurélie Fouquet, âgée de 26 ans, mère d'un bébé de 14 mois, a été nommée chevalier de la Légion d'honneur, selon un décret paru samedi au Journal officiel

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