Les 2 jeunes de 17 et 18 ans ont été mis en examen pour "homicide volontaire accompagné de vol avec arme" et écroués
Ils ont reconnu avoir mortellement poignardé un septuagénaire pour lui voler son portefeuille près de Grenoble, a annoncé samedi le parquet. Le jeune majeur et son camarade, primo-délinquant, avaient été déférés vendredi soir devant un juge d'instruction de Grenoble qui a suivi les réquisitions du parquet.
Déjà condamné pour vols et placé en foyer, le majeur "reconnaît sa participation" à l'agression "motivée par le vol" mais désigne comme l'auteur des coups de couteau le mineur jamais condamné qui, "après avoir nié, commence à reconnaître les faits", avait déclaré vendredi, lors d'un point de presse, le procureur de la République de Grenoble, Jean Philippe. "Il s'agit de jeunes sans grand repère qui n'avaient sûrement pas la volonté de tuer, mais en revanche celle de s'approprier l'argent" de la victime, avait-il dit.
Le portefeuille de la victime ainsi que l'arme du crime, "un couteau de cuisine avec une lame de quatre centimètres", ont été retrouvés "dans un bosquet" près du lieu de l'agression, sur les indications du majeur, qui ont également permis de reconstituer le scénario du drame.
Rappel des faits
L'après-midi du 6 juin, Aldo, un retraité de 71 ans, était au boulodrome, où il a sorti "son portefeuille rempli d'une liasse de billets", "plusieurs centaines d'euros", "résultat d'un gain au PMU" devant ses camarades de jeu et un groupe de jeunes, parmi lesquels ses deux agresseurs, a expliqué le procureur.
Ces derniers ont alors décidé de suivre le vieil homme rentré chez lui à bicyclette à Saint-Martin-d'Hères (Isère) pour le dévaliser. Alors qu'il tentait de résister à ses agresseurs, le plus jeune lui a alors asséné deux coups de couteau, dont l'un mortel, avant de prendre la fuite avec son complice.
C'est grâce à une enquête de voisinage et à un coup de fil anonyme à la police que les enquêteurs sont parvenus à identifier le majeur, qui a ensuite dénoncé son complice.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.