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Trois questions sur la démission de Kader Arif, secrétaire d'Etat aux Anciens combattants

Mis en cause dans des affaires d'attributions de marchés publics à des entreprises dirigées par des proches, cette figure du PS en Midi-Pyrénées a présenté sa démission, qui a été acceptée par François Hollande vendredi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Kader Arif, secrétaire d'Etat chargé des Anciens combattants, à Maille (Indre-et-Loire), le 25 août 2014. (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

Alors que la justice s'intéresse à ses proches, Kader Arif quitte le gouvernement. Le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants a présenté sa démission, acceptée par François Hollande, annonce l'Elysée, vendredi 21 novembre, confirmant une information de Libération. Il est mis en cause dans des affaires d'attributions de marchés publics à des entreprises dirigées par des proches. Francetv info revient sur cette nouvelle démission à la suite d'affaires sous la présidence de François Hollande.

1 Comment Kader Arif justifie sa démission ?

Le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants explique avoir démissionné "par respect pour la fonction ministérielle". Début novembre, une perquisition a été menée dans un service du ministère de la Défense, dont il dépend, dans le cadre d'une enquête préliminaire sur des marchés publics attribués à des proches. 

Figure importante du PS dans la région Midi-Pyrénées, proche du chef de l'Etat, Kader Arif avait dénoncé à l'automne des "amalgames et des insinuations". Le président socialiste de la collectivité, Martin Malvy, avait démenti vigoureusement en septembre ces mises en cause par l'opposition de droite au conseil régional.

2 Quelle est l'affaire en cause ?

Des élus d'opposition (UMP) du conseil régional de Midi-Pyrénées ont déposé le 8 septembre, un signalement auprès du procureur de Toulouse (Haute-Garonne). Elisabeth Pouchelon et Vincent Terrail-Novès font état "d'anomalies" dans les relations contractuelles existant entre la région et plusieurs sociétés spécialisées dans l'évènementiel et appartenant à des proches parents (frère, neveux) de Kader Arif.

Le parquet ouvre, deux jours plus tard, une enquête préliminaire instruite par le pôle financier à Paris. Objectif : vérifier si deux sociétés successives d'organisation de spectacles, dirigées notamment par le frère de Kader Arif, puis par ses neveux, ont pu bénéficier de favoritisme pour remporter deux marchés pluriannuels d'un montant de plusieurs millions d'euros avec la région Midi-Pyrénées.

3 Qui le remplace ? 

Kader Arif est remplacé par le sénateur PS de Moselle Jean-Marc Todeschini. L'élu lorrain connaît déjà le ministère de la Défense pour avoir occupé le poste de chef de cabinet de Jean-Pierre Masseret, secrétaire d'Etat aux Anciens combattants dans le gouvernement Jospin.

Jean-Marc Todeschini, né le 12 mars 1952 à Longwy (Meurthe-et-Moselle), a été inspecteur d'académie. Il a mené en parallèle une carrière politique d'élu municipal, d'adjoint au maire, de premier secrétaire de la fédération PS de Moselle et de conseiller régional de Lorraine. En 2011, il a été élu sénateur.

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