Le Propecia, contre la calvitie, accusé de rendre impuissant
L'agence française sur le médicament dément les affirmations du "Parisien" selon lesquelles le traitement aurait provoqué de multiples cas d'impuissance masculine "irréversible".
Un nouveau scandale du médicament à l'horizon ? Alors que Le Parisien a accusé samedi 10 mars le traitement anticalvitie Propecia de provoquer de "multiples cas d'impuissance masculine", l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) s'est voulu rassurante lundi.
Qu'est-ce que "Le Parisien" reproche au Propecia ?
Le Parisien souligne que "certains patients disent aujourd'hui souffrir d'une impuissance quasi totale", y compris après avoir arrêté leur traitement anticalvitie depuis plusieurs mois. Dans son enquête, le journal estime à "des dizaines" le nombre de cas en France, sur quelque 32 000 patients traités.
Par ailleurs, Le Parisien cite dans un autre article un échange d'e-mails contradictoires entre le journaliste du quotidien et l'Afssaps sur la surveillance du médicament : "Sollicitée par nos soins, celle-ci nous écrivait par e-mail, lundi 27 février, que 'le Propecia fait l’objet d’une surveillance renforcée tant au niveau national qu’européen'".
Que plaide l'Afssaps ?
En réponse, l'agence a réagi en affirmant que les effets du médicament sur la libido masculine étaient "connus" et "réversibles". Le directeur général de l'Agence, le professeur Dominique Maraninchi, a ainsi renvoyé à la notice du médicament, qui indique comme possibles effets secondaires des "troubles de l'érection, diminution de la libido, diminution du volume de l'éjaculation".
Et d'ajouter que le Propecia, des laboratoires Merck, ne figure pas dans la liste des médicaments sous "surveillance renforcée". Ce que contredit l'email cité par Le Parisien.
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