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Le procès de l'incendie d'un immeuble vétuste à l'été 2005 Boulevard Vincent Auriol à Paris s'ouvre jeudi

Il devait avoir lieu les 9 et 10 mars derniers mars devant le tribunal correctionnel, mais son démarrage avait été avorté du fait d'une organisation chaotique.Le feu, qui s'était déclenché vers minuit dans la nuit du 25 au 26 août 2005, avait démarré sous l'escalier et s'était propagé très rapidement. Trois femmes et 14 enfants avaient péri.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Défilé de soutien aux familles des victimes d'incendies dont celui du boulevard Vincent Auriol à Paris, en août 2005. (AFP/MIGUEL MEDINA)

Il devait avoir lieu les 9 et 10 mars derniers mars devant le tribunal correctionnel, mais son démarrage avait été avorté du fait d'une organisation chaotique.

Le feu, qui s'était déclenché vers minuit dans la nuit du 25 au 26 août 2005, avait démarré sous l'escalier et s'était propagé très rapidement. Trois femmes et 14 enfants avaient péri.

"Les familles espèrent qu'on va toucher du doigt la vérité: qui a mis le feu et pourquoi?", a déclaré Me Jean-Marc Florand, avocat représentant plusieurs parties civiles.

Le procès n'est pourtant pas censé creuser l'aspect criminel du sinistre, puisque l'enquête n'a pas permis d'interpeller le ou les auteurs de l'incendie, dont elle a néanmoins établi qu'il était volontaire.

Seules deux "personnes morales" seront sur le banc des prévenus: Freha (France Euro Habitat), association membre de la fédération Emmaüs, chargée de la gestion de cet immeuble du XIIIe arrondissement, ainsi qu'une entreprise de bâtiment (Paris Banlieue construction) qui y avait effectué des travaux.

"Ce sera aussi le procès des marchands de sommeil", selon Me Tarik Abahri, autre avocat de familles de victimes, qui déplore les conditions "insalubres, indécentes" dans lesquelles vivaient les quelque 130 occupants de l'immeuble, pour la plupart d'origine africaine.

L'enquête avait mis en lumière un certain nombre de "non conformités", en particulier un revêtement en contreplaqué dans la cage d'escalier, qui avait été posé pour prévenir le problème de saturnisme provoqué par la présence de plomb dans les revêtements muraux du bâtiment, datant de 1894. Il n'y avait pas d'extincteurs, pas de plan d'évacuation de secours, un seul accès à l'immeuble de six étages, où résidaient 130 personnes.

La même année, plusieurs incendies meurtriers avaient touché la capitale, faisant au total 52 morts, pour la plupart des personnes d'origine africaine.

L'affaire sera jugée en six demi-journées, sur trois semaines (les 15-16, 22-23 et 29-30 septembre).

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