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Le ministre de l'Education Luc Chatel a chargé Eric Debarbieux d'un rapport sur le harcèlement scolaire

Ce spécialiste de la violence à l'école remettra au ministre fin mars ce rapport qui sera débattu en mai par la communauté éducative.La mission intervient à l'issue d'une rencontre de Luc Châtel avec plusieurs personnalités signataires d'une lettre ouverte qui s'alarmaient fin janvier des phénomènes de "souffre-douleur" et de brimades entre élèves.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Eric Debarbieux, également professeur de sciences de l'éducation à l'université Bordeaux II, le 31 mars 2010 à Paris. (AFP/FRANCOIS GUILLOT)

Ce spécialiste de la violence à l'école remettra au ministre fin mars ce rapport qui sera débattu en mai par la communauté éducative.

La mission intervient à l'issue d'une rencontre de Luc Châtel avec plusieurs personnalités signataires d'une lettre ouverte qui s'alarmaient fin janvier des phénomènes de "souffre-douleur" et de brimades entre élèves.

"Les préconisations" de ce rapport "seront débattues avec l'ensemble de la communauté éducative en mai 2011, afin que la France comble le plus rapidement possible son retard en la matière", a précisé le ministère.

M. Debarbieux, qui a été président de l'Observatoire international de la violence scolaire, avait conduit en 2010 les "Etats généraux de la sécurité à l'école".

Lors de la réunion, "le ministre a reconnu que la France n'avait pas jusqu'alors élaboré de politique nationale ciblée pour lutter contre le harcèlement scolaire et ce, alors que beaucoup de pays ont, depuis des années, engagé des actions pour prévenir et combattre ce phénomène pluriel", a dit le ministère.

Par ailleurs, l'enquête de "victimation" auprès des victimes de violence scolaire que va lancer le ministère dans le second degré concernera "18.000 élèves et l'ensemble des personnels de 300 collèges publics de France métropolitaine".

Le ministre de l'Education devait recevoir les personnalités qui avaient envoyé fin janvier une lettre aux ministres de l'Education, de la Santé, de la Cohésion Sociale, au président de la Halde et à la Défenseure des enfants. Dans ce texte, ils proposaient d"'organiser une consultation nationale permettant que toutes les pistes de solutions soient explorées et débattues et débouchant sur des préconisations précises".

Car, selon eux, le "phénomène du harcèlement entre pairs dans l'espace scolaire est devenu tellement fréquent qu'on ne peut plus faire mine de l'ignorer". "Quelle que soit la sociologie de l'établissement, 15% des élèves environ (9% en tant que victimes, et 6% en tant qu'auteurs) sont concernés régulièrement par ces phénomènes entre pairs d'humiliations par violences verbales, ou physiques, répétées, insistantes, qui entament la confiance des victimes en l'école, et en eux-mêmes", avaient-ils précisé.

Ils faisaient aussi valoir que plusieurs pays européens (Royaume-Uni, Norvège, Belgique, Suisse entre autres) avaient déjà obtenu des "avancées importantes" en matière de prévention ou de sanction de ce phénomène dénommé "school-bullying" (harcèlement à l'école) dans les pays anglo-saxons.

Parmi les premiers signataires de la lettre figurent le pédopsychiatre Marcel Rufo, le sociologue, philosophe et écrivain Edgar Morin, le directeur de recherche à l'Inserm Hubert Montagner, des psychologues, psychanalystes et médecins.

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