Cet article date de plus de treize ans.

Le gouvernement a présenté ce mercredi son projet de budget pour 2012 : détails du projet et premières réactions.

Valérie Pécresse et François Baroin ont présenté en Conseil des ministres un projet ambitieux destiné à rassurer les marchés.
Article rédigé par France2.fr avec agences
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
François Baroin, ministre des Finances, et Valérie Pécresse, ministre du Budget. (JOEL SAGET / AFP)

Valérie Pécresse et François Baroin ont présenté en Conseil des ministres un projet ambitieux destiné à rassurer les marchés.

Valérie Pécresse, ministre du Budget, a présenté le projet budget 2012 comme une "étape essentielle" dans la baisse des déficits et de la dette. L'objectif de réduction du déficit public, qualifié d'"intangible", s'annonce pourtant difficile à respecter tandis que la croissance, indispensable, et déjà menacée, s'apprête à souffrir d'un nouveau tour de vis. Ce plan de rigueur gouvernemental repose sur une hypothèse de croissance de 1,75% en 2011 comme en 2012, jugée très optimiste par les économistes, surtout pour l'an prochain.

Le projet en détails

Déficit public : Le projet prévoit de le ramener à 4,5% du PIB fin 2012, après avoir atteint 5,7 % en 2011. Pour 2013, l'objectif est de descendre à 3%.

Déficit budgétaire : Il passerait de 95,5 milliards en 2011 à 80,8 milliards d'euros fin 2012.

Dette publique : Elle atteindrait 87,4 % du PIB fin 2012, après avoir atteint le record de 85,5 % fin 2011.

Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon dégainent

La présidente du Front national Marine Le Pen a déclaré que le budget présenté par le gouvernement était "bien à l'image du sarkozysme", une "déroute" contenant "toujours plus d'injustice et de dette". a présidente du parti d'extrême droite estime que l'hypothèse de croissance choisie par le gouvernement (1,75%) est "gravement mensongère tellement elle est optimiste".

Marine Le Pen promet de s'attaquer à ce qu'elle appelle "la mauvaise dépense publique": "cadeaux fiscaux aux amis du pouvoir, comme la niche Copé pour les très grands groupes, Aide médicale d'Etat (AME) au bénéfice exclusif des migrants clandestins (700 millions par an), coûts d'une décentralisation synonyme de gabegie".

Jean-Luc Mélenchon, candidat Front de gauche à la présidentielle, a lui dénoncé un budget construit "pour plaire aux marchés qui asphyxient l'économie" et "protéger la rente au détriment de la consommation populaire".

Le gouvernement reconnaît lui-même que seule une "dissipation des turbulences actuelles permettrait d'atteindre" sa prévision de croissance pour l'an prochain, laissant la porte ouverte à une nouvelle révision à la baisse.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.