Le directeur général du FMI a annoncé jeudi qu'il proposerait au G20 "un plan de nouvelle gouvernance mondiale"
Ce plan sera articulé sur cinq axes censés réaffirmer le rôle régulateur du Fonds monétaire international.
Dominique Strauss-Kahn veut que le rôle du FMI "de coordonnateur de la régulation mondiale soit réaffirmé", considérant que "telle est d'ailleurs l'approche de Nicolas Sarkozy".
Il attend de la réunion du G20 du 15 novembre que soit prise "la mesure de la situation historique que nous vivons, et donc une impulsion décisive, à partir du document que nous lui soumettrons sur les leçons de la crise, pour la réforme de la gouvernance mondiale", a-t-il déclaré dans un entretien publié au Monde.
"Je proposerai ainsi au G20 un plan de nouvelle gouvernance, ou "global regulation strategy", autour des cinq axes", a-t-il dit. Selon le patron du FMI, il faut "mettre au point un prêt nouveau qui permette de soulager les problèmes de liquidités à court terme que rencontrent certaines économies".
Il s'agit ensuite d'"augmenter les ressources du FMI qui peuvent devenir insuffisantes face à l'ampleur des besoins à moyen terme: c'est ce que propose Gordon Brown"; Il faut également "tirer les leçons des politiques économiques qui ont conduit à ces "bulles" à répétition dont l'éclatement détruit l'économie réelle". Sur ce point, Dominique Strauss-Kahn a rappelé qu'il s'agissait de "la mission qui nous a été confiée, il y a quelques jours, par les 185 pays membres du Fonds".
Le directeur général du FMI estime qu'il faut "surveiller la mise en place des nouvelles régulations financières élaborées, avec le FMI, par le Forum de stabilité financière, qui regroupe principalement les grandes banques centrales".
Enfin il faudra "aider à repenser un système mondial plus cohérent parce que plus simple, plus efficace, plus coordonné". "Au-delà de son rôle de pompier et de maçon, le FMI peut aussi avoir, pour un temps, un rôle d'architecte", a-t-il conclu.
Le FMI est "plus respecté", selon DSK
Par ailleurs, Dominique Strauss-Kahn a estimé jeudi, dans le quotidien Le Monde, que le Fonds monétaire international n'était déjà plus le même qu'il y a un an. Selon lui, le FMI "est plus représentatif" car "la réforme des droits de vote, dont on parlait depuis des années, a été adoptée au printemps et aura à terme des effets considérables", a-t-il déclaré.
L'institut est également "plus respecté" dans la mesure où "l'Asie et l'Amérique latine ne sont plus en délicatesse avec le FMI, qu'elles accusaient d'éteindre les incendies au prix d'une régression économique et sociale". Pour Dominique Strauss -Kahn, le FMI "est enfin plus pragmatique: autant il serait absurde de prêter de l'argent aux Etats sans conditions, autant ces conditions ne doivent plus découler d'une ligne idéologique mais des besoins des pays".
Interrogé sur l'enquête interne qui l'a blanchi de soupçons de favoristisme envers une ex-salariée du FMI, DSFK a souligné: "Cette enquête a été conduite par un organisme indépendant dont les conclusions sont claires et nettes" et "comme l'a dit le conseil d'administration du FMI: L'incident est clos."
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