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Le coût de la vie étudiante grimpe deux fois plus vite que l'inflation

Elle est en hausse de 3,7%, selon une enquête du syndicat Unef, alors que l'inflation s'établit à 1,9%.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le loyer est le premier poste dans le budget des étudiants. (STÉPHANE OUZOUNOFF / PHOTONONSTOP / AFP)

SOCIETE - Inscriptions, loyers, alimentation : la vie étudiante coûte cher et elle augmente plus vite que l'inflation. En moyenne, un étudiant devra débourser 2 434,33 euros en septembre, d'après une enquête de la Fage, publiée le 20 août. 

Au total, le coût de la rentrée est en hausse de 2,6% par rapport à l'année précédente. Et selon une autre enquête publiée par l'Unef, premier syndicat étudiant, elle est même de 3,7%. Soit presque le double de l'inflation.

Conséquence : l'Unef relève une "paupérisation" des étudiants tandis que la Fage regrette que "le diplôme, mince rempart face à un chômage des jeunes en constante progression, se transforme petit à petit en un rêve inaccessible."

Parmi les principales causes, la hausse des loyers, qui s'élève à 10,8% en Ile-de-France et à 2,3% dans les autres régions. D'après RTL, "le loyer reste le premier poste de dépense des étudiants, [il représente] en moyenne 50% de leur budget annuel".

Trois étudiants sur quatre disent travailler

Mais les loyers ne sont pas les seuls en cause. La progression de 3,2% du coût de l'alimentation et la hausse de 4% du prix des vêtements, qui s'ajoutent à l'augmentation de 2% des frais obligatoires (frais d'inscription, cotisation à la Sécurité sociale, prix du ticket de restaurant universitaire), grèvent encore le budget des étudiants, détaille l'Unef.

Or 80% des étudiants ne bénéficient pas d'une bourse, tandis que la crise affecte la majorité de leurs familles, qui ne sont pas en mesure de les aider. En conséquence, "le salariat étudiant est devenu la première source de financement des études", déplore le syndicat. Près des trois quarts des étudiants (73%) déclarent exercer une activité salariée (48% il y a six ans), relève l'Unef, faisant le lien avec "le taux anormalement élevé d'échec universitaire". Un étudiant salarié risque davantage d'échouer aux examens que s'il pouvait se consacrer totalement à ses études.

Les syndicats réclament des aides rapides

L'Unef réclame la mise en œuvre, "au plus vite", de l'allocation autonomie, promesse de campagne du président de la République, afin d'"endiguer la paupérisation des étudiants". Il demande également un doublement du budget des bourses.

Quant à la Fage, elle réclame la mise en place d'une aide globale d'indépendance (AGI), qui regrouperait les bourses sur critères sociaux et les aides au logement. Financée essentiellement par la suppression de la demi-part fiscale, elle permettrait "également de répondre aux difficultés financières des étudiants issus des classes moyennes, oubliés par le système actuel".

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