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La stérilisation des biberons avec un gaz cancérogène reste parfois nécessaire

L'oxyde d'éthylène doit continuer à être utilisé pour les prématurés ou les nourrissons très malades, selon les autorités sanitaires. Il est le seul à pouvoir éliminer certains germes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La stérilisation des biberons avec l'oxyde d'éthylène, un gaz cancérogène, restera autorisée. (NICHOLA EVANS / ICONICA / GETTY IMAGES)

La stérilisation des biberons avec l'oxyde d'éthylène, un gaz cancérogène, reste nécessaire, et sans risque excessif, en néonatalogie. C'est ce qu'indiquent les autorités, vendredi 13 avril. Elles précisent que ce procédé est réservé aux prématurés ou aux nourrissons très malades. L'utilisation de ce gaz est toutefois exclue pour les biberons, tétines et nourettes (mini-biberons prêts à l'emploi) destinés aux bébés nés à terme et en bonne santé.

Les méthodes de stérilisation autres que celle avec l'oxyde d'éthylène ne permettent pas, à ce jour, d'atteindre ces critères de sécurité microbiologique assurant la destruction de germes dangereux pour les bébés très fragiles, précisent les autorités sanitaires. Plus on s'éloigne de la date de stérilisation, plus les quantités résiduelles du gaz sont faibles, ajoutent-elles.

Le ministère de la Santé avait lancé, le 17 novembre, une enquête sur les biberons et tétines utilisés dans des maternités et hôpitaux français, au lendemain de la publication d'un article du Nouvel Observateur, sur l'utilisation de cette méthode de stérilisation.

Des contrôles supplémentaires

A la suite de ces conclusions, l'agence des produits de santé (Afssaps) va effectuer des campagnes de contrôle au niveau des fabricants et des établissements de santé. Elle devra "vérifier la mise en œuvre effective de ces mesures", à la demande de la Direction générale de la santé (DGS).

La DGS a également demandé aux Agences régionales de santé (ARS) "de veiller à l'application des recommandations de restriction d'utilisation" des biberons et tétines stérilisées avec ce gaz.

De son côté, l'Inspection générale des affaires sociales rendra prochainement ses conclusions sur l'analyse et le respect de la réglementation existante. Elle se prononcera aussi sur l'approvisionnement des établissements de santé.

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