La prise en charge des chômeurs en fin de droits ne fait pas l'objet d'un "diagnostic partagé" avec le gouvernement
C'est ce qu'a annoncé la CGT à quatre jours d'une réunion Etat-syndicats-patronat. De son côté, la CFTC espère que "des solutions" seront dégagées lundi lors de la réunion.
La bataille de chiffres semble persister après de nouvelles rencontres bilatérales en début de semaine entre le gouvernement et les organisations syndicales et patronales.
Le nombre de chômeurs en fin de droits qui se retrouveraient sans revenu de remplacement en 2010 est désormais estimé à "200.000" par le gouvernement, contre 145.000 il y a deux semaines, selon un chiffre évoqué mercredi lors d'une rencontre avec la CGT.
Pôle emploi évalue à un million le nombre de chômeurs devant arriver au bout de leurs allocations chômage en 2010, dont 400.000 sans revenu de remplacement assuré.
Opposée au cofinancement de contrats aidés par l'assurance chômage, la CGT plaide pour que l'Etat assouplisse les conditions d'attribution de l'allocation de solidarité spécifique (ASS). Le syndicat demande aussi que les partenaires sociaux allongent exceptionnellement de six mois la durée d'indemnisation des chômeurs.
Il faudra attendre au moins la réunion tripartite prévue lundi entre le secrétariat d'Etat à l'Emploi, les syndicats et le patronat pour connaître les éventuelles mesures en faveur des demandeurs d'emploi en fin de droits à une indemnisation chômage. Une réunion prévue au lendemain du second tour des élections régionales.
"J'espère que lundi, nous aurons des solutions au moins sur des revenus de solidarité pour les chômeurs en fin de droits (...). Beaucoup de gens attendent. Ca traîne", a déclaré jeudi Gabrielle Simon (CFTC), qui demande des contrats de transition professionnelle (CTP) ou conventions de reclassement personnalisé (CRP), dispositifs aménagés pour ces chômeurs.
Le président de l'assurance chômage, Gaby Bonnand (CFDT), avait souhaité vendredi 12 mars "des solutions mêlant accompagnement et indemnisation" et une participation financière de l'Etat réelle et pas anecdotique".
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