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La grève contre les baisses d'effectifs a été très suivie mardi à Pôle Emploi. A Paris, quelque 2.000 agents ont défilé

Les syndicats dénoncent une "véritable agression à l'égard des salariés", surchargés en raison de la hausse du chômage.Ils protestent aussi contre des conditions de travail "détériorées" alors que, selon eux, la charge de travail "explose". 1.800 suppressions de postes ont été confirmées à Pôle emploi, sur un effectif de 49.000 agents.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Agents de Pôle Emploi en grève (archives, 8 juin 2010) (AFP / Joël Saget)

Les syndicats dénoncent une "véritable agression à l'égard des salariés", surchargés en raison de la hausse du chômage.

Ils protestent aussi contre des conditions de travail "détériorées" alors que, selon eux, la charge de travail "explose". 1.800 suppressions de postes ont été confirmées à Pôle emploi, sur un effectif de 49.000 agents.

Une manifestation s'est déroulé en début d'après-midi à Paris, entre place de la République et porte des Lilas, au siège de Pôle emploi. La CGT a annoncé entre "2.500 et 3.000 manifestants" tandis que la police n'en a recensé que 1.300.

La grève était suivie à 36,26% des salariés, selon la direction, contre 19% lors de la précédente grève du 8 juin. Les syndicats, eux, comptabilisaient 40 à 50% de grévistes. Direction comme syndicats annonçaient plus de 400 sites fermés. Il s'agit du plus fort mouvement depuis la fusion ANPE-Assedic.

La direction de Pôle Emploi a annoncé officiellement jeudi la suppression de 1800 postes d'ici fin 2011 dans l'établissement public chargé des demandeurs d'emploi. Environ 1500 CDD ne seront pas renouvelés et 300 postes en CDI seront supprimés (départs non remplacés).

Pour les neuf syndicats qui siègent au CCE (FO, SNAP, CGT, Unsa, CGC, CFDT, CFTC, Sud et SNU), "la situation explosive vécue par les salariés et par ricochet sur les services rendus aux usagers et la situation économique ancrée entraînant la hausse du chômage exigent au contraire une augmentation des effectifs".

Le directeur de Pôle Emploi Christian Charpy a reconnu sur RTL que, "avec l'augmentation du chômage", le nombre moyen de dossiers traités par les salariés est "autour de 105-110". "Et, pour certaines personnes, on est à 150-200", notamment en région parisienne, a-t-il dit.

Les syndicats, qui ont appelé à faire grève le mardi 9 novembre pour demander une amélioration des conditions de travail et d'accueil à Pôle Emploi et protestent contre les suppressions d'effectifs, ont demandé un prochain CCE extraordinaire.

Après l'annonce des suppressions d'emploi, les autres syndicats se sont joints à l'appel à la grève lancé depuis plusieurs semaines par les syndicats SNU, Sud, Snap et CGT. Affirmant que "le désordre continue, le malaise grandit", la CFE-CGC et l'Unsa dénoncent des "services aux usagers dégradés", la "baisse des effectifs en 2011: moins 1.800 équivalents temps plein", les "conditions de travail détériorées", les "charges de travail qui explosent", les "formations au rabais", le "management par les chiffres et le stress", les "mobilités forcées".

Pôle Emploi est issu de la fusion de l'ANPE et des Assedic fin 2008. La restructuration a entraîné des dysfonctionnements qui ont fortement perturbé le travail des agents.

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