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La France a demandé mardi à Israël de faire "toute la lumière" sur le décès d'un Franco-Palestinien à un checkpoint

Ali Amer Alayyat, âgé d'une soixantaine d'années, est mort samedi soir d'une crise cardiaque et de déshydratation après avoir dû patienter plusieurs heures au barrage militaire d'al-Hamra, dans le nord de la vallée du Jourdain, alors qu'il se rendait en Jordanie, selon des sources médicales palestiniennes.L'armée israélienne a ouvert une enquête.
Article rédigé par France2.fr
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Un Palestinien montre sa carte d'identité à un check-point en Cisjordanie (2007) (AFP/JAAFAR ASHTIYEH)

Ali Amer Alayyat, âgé d'une soixantaine d'années, est mort samedi soir d'une crise cardiaque et de déshydratation après avoir dû patienter plusieurs heures au barrage militaire d'al-Hamra, dans le nord de la vallée du Jourdain, alors qu'il se rendait en Jordanie, selon des sources médicales palestiniennes.

L'armée israélienne a ouvert une enquête.


Un député arabe israélien d'opposition, Ahmad Tibi, cité par la radio militaire, a accusé le ministre de la Défense israélien Ehud Barak d'être "responsable" de la mort de ce Palestinien. "J'espère que le président français Nicolas Sarkozy va intervenir dans cette affaire, car la victime est aussi un ressortissant français", a-t-il souligné.

"Nous déplorons le mort de notre compatriote. Nous sommes gravement préoccupés par les conditions dans lesquelles il aurait été retenu plusieurs heures auparavant au point de passage d'al-Hamra et qui ont pu contribuer à son décès", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero. "Nous appelons les autorités israéliennes à faire toute la lumière sur cette affaire et à prendre les décisions appropriées", a-t-il précisé.

L'armée israélienne s'est de son côté déchargée de toute responsabilité dans son décès. "L'enquête préliminaire effectuée indique que ce Palestinien n'a pas été retenu au checkpoint et qu'il n'y a aucun rapport entre son décès et les opérations menées par l'armée", a affirmé lundi soir un communiqué de l'armée. Omar Mohammed Daman ne possédait pas de carte d'identité palestinienne et "n'avait de ce fait pas le droit de franchir le point de passage", a expliqué le communiqué.

"Nous avons pris note des informations communiquées par les autorités israéliennes. Il n'en reste pas moins que notre compatriote n'a pas été traité comme son âge et son état de santé l'imposait", a affirmé Bernard Valero. Il "a été inhumé lundi dans son village natal près de Jenine. Un représentant du consulat général de Jérusalem était présent à la cérémonie aux côtés des deux enfants de notre compatriote", a précisé le porte-parole français.

Plusieurs ONG ont dénoncé ces dernières années plusieurs cas de malades décédés ou de femmes ayant dû accoucher avant d'arriver à l'hôpital après que des ambulances eurent été bloquées à des barrages routiers de l'armée israélienne en Cisjordanie.

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