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La Fondation pour l'Enfance va lancer jeudi une campagne contre les gifles, à la télévision et sur le web

C'est à l'occasion de la journée contre les "violences éducatives ordinaires", samedi 30 avril, que sera lancé sur les écrans un "film choc de 30 secondes" qui ne "laissera aucun parent indifférent", avance la Fondation sur son site web.
Article rédigé par Louis San
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Capture d'écran du film de la campagne (Fondation pour l'Enfance)

C'est à l'occasion de la journée contre les "violences éducatives ordinaires", samedi 30 avril, que sera lancé sur les écrans un "film choc de 30 secondes" qui ne "laissera aucun parent indifférent", avance la Fondation sur son site web.

"Des parents qui battent ont souvent été des enfants battus. Eduquons nos enfants sans violence, ni claques, ni fessées. 28 pays ont déjà interdit ces pratiques inefficaces et traumatisantes", indique le spot qui ne va pas manquer de faire débat.

"Ce sont des manifestations inappropriées envers les enfants", selon Arnauld Gruselle directeur de la Fondation pour l"Enfance. Elles sont pourtant "banalisées, encore justifiées et défendues par nombre de parents et tolérées par la société", remarque la Docteure Emmanuelle Piet, coordinatrice de la campagne.

Les claques, fessées, gifles et tapes ne sont pas constructives et n'apprennent rien à l'enfant, surtout aux plus petits, selon le Docteur Gilles Lazimi. "Les enfants d"âge préscolaire ne peuvent comprendre ces gestes, la seule chose qu"ils intègrent est la peur, la douleur, l"anxiété et l"apprentissage de la violence !", affirme cet autre coordinateur de la campagne.

Les politiques en exemple ?
Cette campagne intervient alors que le député maire socialiste, Jérôme Cahuzac, a qui l'avait "insulté" et "bousculé". L'élu avait dit à l'AFP avoir eu une réaction "adaptée et proportionnée". Mais il a justifié son geste. "Comme maire je n'avais pas le droit de reculer car à travers ma personne c'est la collectivité que l'on agressait", s'est-il défendu.

Certains commentaires visibles sur le site du quotidien régional Sud Ouest attestent de la tolérance faîte vis-à-vis de ce geste "Et alors, ce jeune a pris deux beignes, où est le mal, deux de plus auraient peut-être contribué à lui remettre un peu les idées en place...", commente un internaute. Un point de vue tempéré par Lalie Rosalie, une autre internaute: "le geste de cet élu, je le réprouve fortement", écrit-elle, "la violence n'engendre que la violence, elle ne résout rien, elle envenime les choses".

Ces gifles ne sont pas sans rappeler celle de François Bayrou lors de la campagne présidentielle en 2007. Le président du MoDem avait mis une claque à un jeune qui essayait de lui faire les poches, comme le montrent ces images.




Dès lors, il est légitime de se demander l'impact que peut avoir cette campagne alors même que les hommes politiques mettent des tapes à des enfants en public, sous l'oeil des caméras. Quoiqu'il en soit, la campagne aura le mérite de susciter le débat au sein des familles, une première étape. "C"est un film pour nous aider à réfléchir, à discuter et peut-être à changer", selon le Docteur Gilles Lazimi.

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