La cour d'assises de Paris acquitte le "roi de la belle", Antonio Ferrara, pour l'attaque d'un fourgon blindé en 2001
Une peine de dix à quinze ans de prison avait été requise contre Antonio Ferrara pour son implication présumée dans l'attaque du fourgon à Toulouse le 23 novembre 2001.
Les convoyeurs avaient réussi à prendre la fuite, de même que les assaillants mais sans le butin.
L'un de ses avocats, Me Lionel Moroni, a salué "la décision courageuse" de la cour. "Cela confirme que l'intime conviction d'un juré, c'est peut-être quelque chose de fragile mais c'est aussi quelque chose de crédible qui s'est appuyé sur l'absence de pièces à conviction" dans ce dossier, a-t-il ajouté.
Ferrara, 36 ans, accusé vedette du procès au cours duquel onze personnes étaient jugées pour leur participation directe ou indirecte à cette attaque, a toujours affirmé être étranger à l'affaire. Avant que la cour ne se retire pour délibérer, il avait réaffirmé son innocence. "Je suis évidemment coupable d'avoir fait un certain nombre de choses dans ma vie, mais je les ai toujours reconnues et dans cette affaire, je n'y suis pour rien et je ne paierai pas pour ça", avait-il dit à la cour.
Déjà condamné notamment pour une attaque de banque, une attaque de poste, une tentative de meurtre et deux évasions qui lui ont valu le surnom de "roi de la belle", Antonio Ferrara n'est pas libérable avant 2035. Il est maintenu à l'isolement depuis près de sept ans.
La cour n'a retenu la culpabilité que de deux des six assaillants présumés, les deux seuls qui avaient été trahis par leur ADN retrouvé sur les lieux de l'attaque. Jean-Philippe Boehm a été condamné à douze ans de réclusion criminelle et Michel Acariès à cinq années de prison.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.