La 3e phase du programme nutrition santé, présenté mercredi, ciblera les personnes en vulnérabilité sociale
Un Français sur trois est en surpoids ou obèse.
L'Hexagone compte plus de 20 millions de personnes en surpoids ou obèses, dont 6,5 millions d"obèses parmi les adultes, selon la dernière enquête ObEpi datant de 2009.
Initié en 2001 et prolongé en 2006, le Plan national nutrition santé (PNNS), qui fixe des "objectifs nutritionnels" (alimentation et activité physique) semble déjà avoir porté ses fruits, puisque l'augmentation de a été stoppée. Mais les améliorations enregistrées n'ont pas profité à tous et les inégalités sociales de santé se sont creusées dans le domaine de la nutrition.
La troisième phase de ce plan (2011- 2015) présentée en Conseil des ministres par la secrétaire à la Santé, Nora Berra, en même temps que le plan obésité 2010-2013, accorde donc une attention particulière aux personnes en difficulté.
Il s'agit notamment de développer des actions d'éducation et d'information spécifiques (sensibilisation des personnels des caisses d'allocations familiales...), favoriser l'accessibilité à des aliments de bonne qualité nutritionnelle (mobilisation des invendus pour l'aide alimentaire, généralisation de la distribution de fruits à l'école...).
Un 2e axe vise à augmenter le niveau d'activité physique "pour tous", y compris les populations en situation de handicap, défavorisées ou âgées : développement de l'activité physique et sportive dans les quartiers défavorisés, les foyers et résidences pour personnes âgées...
Le PNNS poursuivra par ailleurs ses objectifs de diversification alimentaire (augmentation des fruits et légumes, des féculents, diminution des graisses, du sel), de lutte contre les carences en calcium, en folates, notamment chez les femmes enceintes, de promotion de l'allaitement maternel...
Le Plan obésité
Il structure aussi l'offre de soins, avec l'objectif de permettre l'accès aux soins pour tous et singulièrement aux personnes en difficulté sociale, qui sont plus souvent obèses que les autres. Cela sur l'ensemble du territoire.
L'organisation des soins, construite en concertation avec les associations, s'appuie sur des mesures très concrètes : disponibilité d'une ambulance apte à transporter des personnes obèses, d'une unité de soins intensifs capable de les accueillir, d'une salle de travail adaptée aux femmes enceintes obèses...
Comme le PNNS, le Plan obésité s'attache à faire face aux situations de vulnérabilité : obèses avec maladies rares, handicaps sociaux, psychologiques, physiques...
Il prévoit aussi d'agir contre "la communication trompeuse et éventuellement dangereuse" pour des dispositifs miracles censés faire perdre des kilos.
A l'opposé, le PNNS met par ailleurs l'accent sur le dépistage et la prise en charge de la dénutrition, notamment au sein des populations âgée ou hospitalisée. 45% des résidents de maisons de retraite sont dénutris (chiffres 2010).
Dotés d'un budget total de 210 millions d'euros, PNNS et Plan obésité comportent une déclinaison spécifique pour les départements ultramarins.
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