L'Etat a commencé à racheter lundi les maisons détruites en Vendée, département le plus touché par la tempête
Le préfet Jean-Jacques Brot "a signé les huit premiers actes d'acquisition sur les communes de La Faute-sur-mer et de L'Aiguillon-sur-mer, a indiqué la préfecture de Vendée.
Il a aussi signé deux arrêtés prescrivant les Plan de prévention des risques d'inondation de ces deux communes, dont la cartographie sera connue dans les prochains jours.
Cette signature ouvre "une phase de concertation avec chacun des conseils municipaux" qui sera suivie d'enquêtes publiques qui "permettront à tous les intéressés de s'exprimer", indique encore la préfecture.
Des sinistrés toujours dans l'attente
Après la signature du rachat, le déblocage des fonds devrait prendre une quinzaine de jours, estime le directeur des affaires économiques et immobilières du conseil supérieur du notariat Me Olivier Pavy, en charge du dossier.
Les propriétaires de maisons sinistrées des deux communes qui ont accepté les estimations de l'Etat au printemps attendent impatiemment de pouvoir signer l'acte de vente définitif. "On a signé un compromis d'achat d'une autre maison en repoussant la date d'achat définitif le plus loin possible, mais nous sommes inquiets", explique Annie Nicolaizeau, déçue de ne pas faire partie des premiers signataires et vivant dans une location depuis la destruction de sa maison.
Pour ceux qui n'ont pas encore choisi de vendre leur maison à l'Etat, l'Association des victimes de la Faute-sur-mer et de ses environs (AVIF) demande "que les offres des Domaines ne soient pas assorties comme actuellement d'un délai de validité de trois mois à compter de l'estimation mais de trois mois après la communication du PPRI".
Le Fonds Barnier
915 habitations font partie des "zones noires" rebaptisées "zones de solidarité" en Vendée car permettant à leurs propriétaires de revendre leur bien à l'Etat au prix du marché avant la tempête, grâce au fonds de prévention des risques naturels majeurs dit "fonds Barnier".
Cependant, à l'issue des enquête publiques destinées à définir la zone définitive vouée à retourner à l'état naturel, si des propriétaires n'ont pas choisi la vente à l'amiable à l'Etat, les maisons situées dans cette zone feront l'objet d'une l'objet d'une procédure d'expropriation.
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