Cet article date de plus de quatorze ans.

Julien Dray a été désigné tête de liste dans l'Essonne par le bureau fédéral du Parti socialiste du département

Le bureau fédéral du PS a ainsi formalisé ce qui avait été prévu en début de mois, validé par le président sortant du conseil régional d'Ile-de-France Jean-Paul Huchon et la première secrétaire du PS Martine Aubry et annoncé lors de la convention nationale de ratification des listes à Tours, a souligné le premier secrétaire fédéral.
Article rédigé par France2.fr
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 5min
Julien Dray (France 3)

Le bureau fédéral du PS a ainsi formalisé ce qui avait été prévu en début de mois, validé par le président sortant du conseil régional d'Ile-de-France Jean-Paul Huchon et la première secrétaire du PS Martine Aubry et annoncé lors de la convention nationale de ratification des listes à Tours, a souligné le premier secrétaire fédéral.

Il avait été convenu que Carlos Da Silva prendrait la tête de liste, mais qu'il la cèderait à Julien Dray dès lors que celui-ci "serait en mesure de ne plus dépendre du calendrier judiciaire".

La parquet de Paris ayant décidé de ne pas renvoyer le député de l'Essonne en correctionnelle et de lui infliger un simple "rappel à la loi", après un an d'enquête pour "abus de confiance" sur des mouvements de fonds sur ses comptes, Julien Dray a donc pris officiellement la tête de liste dans le département.

Julien Dray de retour sur la scène politique
Au lendemain de la décision de la justice de ne pas le renvoyer en correctionnelle, le député PS, faisant part de ses intentions, avait affirmé le 18 décembre qu'il était candidat aux élections régionales comme tête de liste dans l'Essonne.

"Je suis candidat parce que je suis un militant qui doit être en première ligne" avait déclaré M. Dray sur Europe 1, demandant par ailleurs une mission parlementaire sur Tracfin.

"Je n'ai pas à réclamer" cette tête de liste, avait-il dit, car "les militants socialistes avaient dit "si la justice n'a pas de reproche à faire à Julien Dray, il doit nous conduire à cette bataille". "Je pense que le président Jean-Paul Huchon (du conseil régional d'IDF) a été très clair ces dernières heures" et "je serai à ses côtés", avait poursuivi le député de l'Essonne. Juste avant l'annonce officielle de la fin des ennuis judiciaire de Julien Dray, M. Huchon, a en effet jugé qu'il "sera utile au combat des régionales".

Aubry favorable au retour de Julien Dray
La première secrétaire du PS Martine Aubry s'était "réjouie" du non renvoi en correctionnelle de Julien Dray estimant qu'il peut désormais "retrouver toute sa place dans la vie politique" et "à court terme sur les listes aux régionales" du PS. "Je me réjouis de la décision du procureur de la République de Paris concernant Julien Dray, qui met fin à une année éprouvante et douloureuse pour Julien et ses proches", a affirmé la patronne du PS dans un communiqué. "Le Parti socialiste n'a eu de cesse de demander le respect de la présomption d'innocence, et chacun peut mesurer, une fois de plus, les dégâts causés par ceux qui la bafouent", ajoute-t-elle.

Mise en cause de Tracfin
Outre sa déclaration de candidature, le député de l'Essonne a pointé du doigt le travail de Tracfin. "Depuis le début, je dis que cette autorité administrative indépendante a dérapé", a déclaré le député de l'Essonne qui avait déjà mis en cause la cellule anti-blanchiment de Bercy. Un rapport de cette dernière est à l'origine, fin 2008, de l'ouverture de l'enquête préliminaire sur des mouvements de fonds considérés comme suspects sur ses comptes.

"Je demande solennellement au président de la République de mettre en place une mission parlementaire pour évaluer le travail de cet organisme parce que ce qui m'est arrivé peut arriver à d'autres et demain on pourra avoir des Clearstream multiplié par dix", a déclaré M. Dray. "Ce sont des administrations qui travaillent sans qu'il y ait à aucun moment la possibilité d'un débat contradictoire, c'est-à-dire de montrer qu'elles se trompent", a-t-il dénoncé.

En revanche, Julien Dray a jugé que le parquet avait "fait son travail honnêtement, dans des conditions qui étaient parfois difficiles", affirmant avoir "en mémoire deux interventions du procureur Jean-Claude Marin" mettant en garde la presse lors de l'enquête préliminaire. Selon lui, "personne ne l'a entendu". La justice "a travaillé de manière indépendante et c'est parce qu'elle a travaillé de manière indépendante qu'elle est arrivée à cette conclusion", a déclaré M. Dray.

L'avis du parquet
"Aucun élement objectif de l'enquête ni aucune déclaration ne permet d'apporter la preuve avec suffisamment de certitude qu'il connaissait l'origine véritable des fonds (...), encore moins qu'il soit intervenu dans la mise en place du système", a estimé le procureur dans un rapport transmis jeudi au parquet de Paris.

Le document estime que "la saisine du tribunal correctionnel par voie de citation directe n'apparaît pas nécessaire (...)", recommandant un simple rappel à la loi.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.