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Vidéo Syrie : dans le camp de Roj, le destin incertain des enfants des jihadistes français

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Syrie : le destin incertain des enfants des djihadistes français
Syrie : le destin incertain des enfants des djihadistes français Syrie : le destin incertain des enfants des djihadistes français (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2 - S.Perez, N.Auer, L.Niro, Y.Kadouch
France Télévisions
France 2

Que va faire l’État des 200 enfants des Français partis faire le jihad en Syrie ? Dans le camp de Roj, au nord-est du pays, le quotidien de ces enfants est celui d’une prison boueuse. 

C’est le quatrième hiver que ces 200 enfants de jihadistes français passent dans le nord-est de la Syrie. Dans les tentes boueuses du camp de Roj, des dizaines de familles européennes arrêtées ont été regroupées. Depuis la défaite de l'organisation état islamique, il y a deux ans, la France a rapatrié 35 enfants. Priorité aux orphelins ou mineurs à la santé fragile.

Un retour au compte-goutte pour les enfants que l’opinion publique voit comme de futurs djihadistes.

L’État français refuse de rapatrier les mères, dont il juge la déradicalisation incertaine. Certaines préfèrent garder leurs enfants auprès d’elles, d’autres font le choix difficile de les laisser partir. 

Une prison à ciel ouvert

La vie en France est bien lointaine pour un petit garçon d’une dizaine d’années rencontré par France Télévisions. "C’est mieux la France, ici c’est un camp, c’est un petit peu dur, il fait froid. Moi je veux rentrer chez mes grands-parents, j’ai une chambre chez eux, je veux rester là-bas avec eux", répond-il.

Un semblant d’école a été bricolé pour les adolescentes, avec des cours de couture. Mais la liberté est bien loin, selon une jeune fille. "Tu ne peux pas sortir du camp, c’est comme être dans une prison", lâche-t-elle. "Personnellement je ne me sens pas en danger pour les autres, je n’ai rien fait, on n’a rien fait, je ne vois pas pourquoi on aurait peur de nous".

De leur côté, les associations humanitaires demandent le rapatriement de ces enfants pour que l’oubli ne se transforme pas en désir de vengeance.

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