Première condamnation en France pour un jihadiste rentré de Syrie
Flavien Moreau, jugé par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir rejoint un groupe combattant en Syrie, a été condamné à sept ans de prison.
Il est le premier jihadiste français à être condamné à son retour de Syrie. Jugé par le tribunal correctionnel de Paris, Flavien Moreau écope de sept ans de prison pour avoir rejoint un groupe combattant en Syrie. Les juges lui ont infligé la peine maximum qui avait été requise par le procureur.
> Apprentis jihadistes devant la justice : "J'étais pour Al-Qaïda mais pas pour la violence"
D'origine sud-coréenne, adopté par une famille française, Flavien Moreau, 28 ans, a connu dès l'adolescence un parcours chaotique qui lui vaudra d'être condamné à treize reprises pour des délits de droit commun avant de finir en prison. Il se convertit ensuite à l'islam, part étudier l'arabe en Egypte, se radicalise et finit par répondre à l'appel du jihad en Syrie.
Il affirme n'avoir pris part à aucun combat
Son séjour dans ce pays en guerre, Flavien Moreau ne l'a pas nié devant les juges. Il l'avait déjà raconté, sous son nom de guerre d'"Abdel Fattah" à un journaliste suisse rencontré du côté turc de la frontière, qui l'avait rapporté dans un article du quotidien Le temps, sous le titre: "Les premières armes d'un jihadiste." Devant le tribunal, il a expliqué comment il avait trouvé un passeur qui l'a conduit dans un village syrien contrôlé par des katibas islamistes, où il a acheté une kalachnikov et des munitions.
Flavien Moreau affirme toutefois n'avoir pris part à aucun combat, se limitant "seulement à de la surveillance, un peu de police, surveillé la katibas, les frères, c'est tout". Il a assuré n'être resté en Syrie "qu'une dizaine de jours", avant de revenir en France et d'être placé sur écoute par les services antiterroristes. Des écoutes qui ont permis aux enquêteurs de l'entendre dire qu'il cherchait de faux papiers pour repartir en Syrie et qui ont mené à son interpellation en janvier 2013.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.