La France a rapatrié dix femmes et 25 mineurs des camps de prisonniers jihadistes en Syrie, annonce le ministère des Affaires étrangères
Paris a "procédé à une nouvelle opération de retour sur le territoire national d'enfants et de mères" depuis la Syrie, annonce le ministère des Affaires étrangères, mardi 4 juillet. Dix femmes et 25 mineurs des camps de prisonniers jihadistes sont de retour en France. Comme le précise le Quai d'Orsay, les mineurs sont confiés aux services de l'aide sociale à l'enfance et font l'objet d'un suivi médico-social. Les adultes sont remises aux autorités judiciaires compétentes. "La France remercie l’administration locale du nord-est de la Syrie pour sa coopération, qui a rendu possible cette opération", ajoute le ministère.
Les dix femmes majeures sont âgées de 23 à 40 ans, précise le Parquet national antiterroriste (Pnat). Sept d'entre elles ont été placées en garde à vue en exécution d'un mandat de recherche, trois autres, qui faisaient l'objet d'un mandat d'arrêt, seront présentées à un magistrat instructeur dans la journée, précise le Pnat.
Une mineure de 17 ans en garde à vue
Parmi les 25 mineurs figure une jeune fille de 17 ans, qui faisait également l'objet d'un mandat de recherche, ajoute le Pnat, signalant qu'elle a été placée en garde à vue. Les autres mineurs sont pris en charge dans le cadre de procédures d'assistance éducative sous la responsabilité du parquet près le tribunal judiciaire de Versailles.
C'est la quatrième fois que la France rapatrie des femmes et des enfants français détenus dans les camps de prisonniers jihadistes. En janvier, elle avait procédé au rapatriement de 15 femmes et 32 enfants retenus dans le nord-est de la Syrie.
Marie Dosé, avocate de familles de femmes et d'enfants retenus dans ces camps, regrette dans un communiqué que s'est procuré France inter qu'il reste encore "dans ces camps une centaine d'enfants qui ne connaissent que la fange, les barbelés et la violence". Elle s'indigne également que "la France ait conditionné le rapatriement de ces enfants à l'accord de leurs mères". "La France a les moyens d'imposer le retour de ces enfants, qui peuvent tout à fait être conduits avec leurs mères au Kurdistan irakien en vue de leur expulsion vers la France, que ce retour soit ou non accepté par ces femmes", ajoute-t-elle.
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