Jean-François Copé propose de supprimer l'Aide médicale d'Etat
Invité de Jean Sarkozy à Neuilly-sur-Seine, le candidat à la présidence de l'UMP a défendu la ligne d'une "droite décomplexée".
SUCCESSION A L'UMP - A droite toutes ! Jean-François Copé a choisi sa stratégie. Dans la course à la tête de l'UMP, le député-maire de Meaux a assuré, mardi 4 septembre, qu'il assumerait "durant toute cette campagne une ligne : la droite décomplexée". L'actuel secrétaire général du parti, qui doit publier fin septembre un livre-programme intitulé Manifeste pour une droite décomplexée, était l'invité de Jean Sarkozy, fils de l'ancien président, dans son fief de Neuilly-sur-Seine, pour un café-débat avec des militants et des élus locaux.
J'assumerai durant toute cette campagne une ligne : la droite décomplexée #Neuilly
— Jean-François Copé (@jf_cope) September 4, 2012
A cette occasion, Jean-François Copé a dévoilé l'une de ses premières propositions choc : supprimer, sauf dans les situations d'urgence, l'Aide médicale d'Etat (AME), qui permet un accès gratuit aux soins pour les personnes étrangères en situation irrégulière en France.
Je propose que l'Aide Médicale d'Etat, sauf dans les situations d'urgence, soit supprimée #Neuilly
— Jean-François Copé (@jf_cope) September 4, 2012
Nicolas Sarkozy ne voulait pas y toucher
Durant sa campagne présidentielle pourtant très droitière, Nicolas Sarkozy n'avait jamais été aussi loin. Au contraire, il s'était même engagé à ne pas toucher à l'AME. "On soigne les gens quelle que soit leur couleur de peau, quelle que soit leur nationalité, qu'ils aient de l'argent ou pas. C'est notre honneur ! C'est la République française ! (...) Qu'on soit noir, blanc, jaune, qu'on soit étranger ou pas, qu'on soit légal ou pas, un homme à la porte d'un hôpital qui souffre, qui est malade et qui a besoin d'être opéré, la République française le soigne et l'opère", avait lancé le président-candidat lors d'un discours au Raincy (Seine-Saint-Denis), le 26 avril 2012 (fichier PDF).
L'AME a été l'un des dossiers les plus clivants du début du quinquennat de François Hollande, l'UMP brocardant le choix de la majorité de gauche de supprimer la franchise de 30 euros que les bénéficiaires devaient payer pour avoir droit à cette aide.
Malgré ce petit écart de Jean-François Copé par rapport à la ligne de Nicolas Sarkozy, dont il se veut l'héritier, le fils de l'ancien président n'a pas tari d'éloges à son endroit. "En tant que secrétaire général depuis 2010 et lors de la dernière présidentielle, vous avez été absolument exemplaire" face aux "attaques difficiles" de la gauche et à la différence de certains "amis silencieux" qui avaient "parfois la main qui tremble" et "des états d'âme", a déclaré Jean Sarkozy.
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