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En Haute-Loire, des déficients visuels randonnent en pleine nature grâce à une application

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Des malvoyants sur le chemin de Stevenson
Des malvoyants sur le chemin de Stevenson Des malvoyants sur le chemin de Stevenson
Article rédigé par franceinfo - Véronique Dalmaz-Nicolas
France Télévisions

Un groupe de randonneurs malvoyants s’est attaqué au fameux GR 70, appelé le chemin de Stevenson. Près de 300 kilomètres en quasi-autonomie avec une application GPS spécialement conçue pour les déficients visuels. #IlsOntLaSolution

Le smartphone dans une main, ils marchent d’un pas rapide en écoutant les indications de l’application gratuite OpenWay. Ces six randonneurs malvoyants testent le chemin de Stevenson, un itinéraire de grande randonnée de 270 kilomètres. La voix du GPS leur indique la direction à suivre. "Le principe, c’est comme dans l’aviation. Vous êtes au milieu d’une montre. Midi, c’est droit devant moi. Trois heures, c’est à ma droite. Neuf heures à ma gauche. Six heures, c’est derrière moi. Et dès que j’ai franchi le point 89, il passe automatique au point 90. Donc, je vais de point en point", explique Gérard Muller, aveugle et président de l'association Yvoir, testeur et co-développeur de l'application Openway.

Une bouffée d'oxygène 

OpenWay est une bouffée d’oxygène pour les malvoyants qui veulent se déplacer seul. Elle peut être utilisée aussi bien en ville, en indiquant une adresse, qu’à la campagne. En revanche, pour un fonctionnement en pleine nature, l’utilisateur doit numériser son itinéraire. L’application, ensuite, interprète les données. Concernant le chemin de Stevenson, c’est l’association Yvoir qui a procédé à sa numérisation. Pendant près d’une semaine, les six randonneurs ont servi de cobayes pour améliorer les indications données par OpenWay.

C’est l’un des premiers grands chemins de randonnée à être cartographié de la sorte par l’application. Si l’objectif est de permettre à des malvoyants de profiter des grands espaces, la canne ou le chien-guide reste bien sûr indispensable dans ces chemins tortueux et escarpés. Le groupe a finalement parcouru 320 kilomètres, 50 de plus que l’écrivain écossais Robert Louis Stevenson qui a popularisé cette randonnée. Un parcours plus long pour éviter certains sentiers trop accidentés.  

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