À Nancy, une clinique utilise la radiofréquence sous scanner pour traiter les lombalgies
Les lombalgies représentent 20% des arrêts de travail en France et c'est la deuxième cause de consultation en médecine de ville. Des praticiens ont trouvé une solution efficace pour atténuer, voire supprimer les douleurs grâce à la radiofréquence sous scanner. Une technique utilisée depuis peu dans une clinique près de Nancy. #IlsOntLaSolution
C’est un traitement novateur, jusqu'alors utilisé uniquement au CHU de Strasbourg. Mais depuis peu, la clinique Louis Pasteur d’Essey-lès-Nancy le propose à ses patients pour traiter les lombalgies. La technique consiste à utiliser la radiofréquence au niveau de la zone douloureuse. Le principe est identique à celui d'une infiltration. L'opération se fait sous scanner et nécessite une simple anesthésie locale. Quatre aiguilles sont plantées dans le dos du patient et reliées à un générateur de radiofréquence comme l’explique Guillaume Lux, médecin radiologue et spécialiste osteo-articulaire : "Avec la radiofréquence, les électrodes vont générer un courant électrique et de la chaleur, environ 80 degrés, pour aller abîmer un peu la gaine des nerfs. Ces nerfs étant abîmés, ne permettront plus de transmettre l’influx douloureux".
Des effets jusqu'à deux ans
Durant une minute trente, la chaleur se diffuse autour de la zone malade puis le tour est joué. Le patient peut ressentir une certaine douleur, ou pas. Mais tout le monde n’est pas éligible à ce protocole innovant, les personnes souffrant d’une hernie discale, ou encore d’une discopathie, ne peuvent bénéficier de ce traitement peu invasif. Pour tous les autres, il permet de soulager les douleurs lombaires jusqu'à deux ans après l'intervention.
Un espoir phénoménal pour nombre de patients car les simples gestes de la vie quotidienne comme marcher, faire la vaisselle et bon nombre d’autres choses, sont rendues compliquées voire impossibles avec une lombalgie comme le rappelle le docteur Jean-Charles Pottie, vice-président du Groupe Louis Pasteur Santé qui gère l'établissement : "La lombalgie, c’est un vrai problème de santé publique. C’est 20% des motifs d’arrêts maladie en France, la deuxième cause de consultation en médecine de ville, et donc, nous avions à cœur de développer ce traitement au sein de notre clinique".
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