Il a fait irruption en quelques heures vendredi 24 septembre. Un mur, rebaptisé "mur de la honte" par les habitants de Pantin (Seine-Saint-Denis), a été construit à la hâte par la préfecture de police de Paris, pour empêcher les consommateurs de crack d'entrer dans la ville. Les toxicomanes sont relocalisés dans ce square parisien depuis la semaine dernière, sur décision du ministère de l'Intérieur. Les riverains se sentent en dangerÀ la frontière entre Paris et Pantin, un nouveau camp du crack a donc vu le jour dans le parc de la Porte de la Villette. Pour le maire de Pantin, ce mur est un rempart dérisoire. "Ce mur est le symbole de cette décision qui est absurde [...] On sait pertinemment qu'il suffit de faire le tour à quelques dizaines de mètres", déclare Bertrand Kern. Les riverains, eux, se sentent en danger et affirment que ce mur ne les protège pas. "Ça fait peur, parce qu'il y a des parents qui ont des enfants. Moi je vais rentrer le soir, et bien je n'ose plus passer par la Villette", conteste une habitante du quartier. Face à la polémique, la préfecture parle d'un mur provisoire qui constitue une indispensable protection des habitants.