Agression de Meaux : "Il y a des solutions mais personne ne nous écoute" (Syndicat National Pénitentiaire)
"Ces dernières années, avec ce que le pays subit, les personnels pénitentiaires sont de plus en plus agressés à l'extérieur ou aux abords des établissements pénitentiaires, très proches des entrées où ils doivent prendre leur service," explique lundi matin Philippe Campagne, secrétaire national SNP-FO (Syndicat National Pénitentiaire) sur France Info.
La sécurité des surveillants pénitentiaires est en question, dans la prison, et au-dehors après l'agression de deux surveillantes de prison devant le centre pénitentiaire de Meaux, dimanche, en Seine-et-Marne. L'une des surveillantes, une femme de 56 ans, est toujours entre la vie et la mort à l'hôpital du Kremlin-Bicêtre. "Nous sommes très inquiets car elle est encore entre la vie et la mort. Son pronostic vital est encore engagé." Elle a été traînée sur plusieurs mètres par une voiture qui lui a foncé dessus délibérément sur le parking visiteur de la prison.
Une enquête est ouverte pour tentative d'homicide. "Je n'écarterai pas l'acte terroriste, mais je n'écarterai pas non plus l'acte de vengeance, puisque nos établissements sont mis à mal au niveau de la sécurité." Les agressions sur les personnels pénitentiaires sont de plus en plus nombreuses. "On ne compte même plus les insultes, ce sont les agressions physiques qui nous posent problèmes." Depuis des années, les personnels réclament de moyens sécuritaires supplémentaires. "Il y a des solutions mais personne ne nous écoute. Au moins que l'on nous mette des caméras, des interphones. Pour le reste, glaces, barrières… on n'y croit plus."
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