Afin de relancer son attractivité, la RATP expérimente la semaine de quatre jours pour certains salariés

La régie des transports parisiens, confrontée à une hausse des démissions, a adopté plusieurs mesures pour attirer des recrues.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des usagers du métro parisien à la station Concorde, le 15 mai 2023. (STEPHANE MOUCHMOUCHE / HANS LUCAS / AFP)

La RATP a annoncé la signature d'un accord "pour améliorer la qualité de vie au travail" avec trois syndicats (FO, Unsa et CFE-CGC), mardi 21 février, alors que le nombre de démissions est en hausse. L'expérimentation de la semaine de quatre jours a déjà commencé le 18 janvier et concerne les lignes 5, 7 et 9 du métro et celle du RER B. Ce dispositif, qui ne diminue pas le temps de travail, concerne uniquement les agents en station, mais pas les conducteurs.

Il prévoit une organisation hebdomadaire pour les managers et les contrôleurs avec quatre jours travaillés et trois jours de repos, moyennant une augmentation du temps de travail quotidien d'une heure et quinze minutes. Les agents d'accueil en station et en gare travailleront sur un cycle de quatre jours suivis de deux jours de repos, sans augmentation du temps de travail quotidien.

Pour le moment, 170 agents se sont portés volontaires pour tester le dispositif pendant une première phase de 42 jours, éventuellement renouvelable. Le dispositif donnera lieu ensuite à un retour d'expérience pour savoir s'il est étendu ou non. A terme, 5 000 agents pourraient être concernés.

La CGT a refusé de signer l'accord

L'accord comprend d'autres mesures pour favoriser "la fidélisation et l'attractivité de l'entreprise", selon la RATP, confrontée à des problèmes d'effectifs affectant l'offre de bus et de métro. Il prévoit une "augmentation significative de notre capacité à loger plus de salariés", a déclaré le directeur des ressources humaines du groupe, Jean Agulhon.

Pour réduire le temps de trajet entre le domicile et le lieu de travail et "compte tenu du prix de l'immobilier en région parisienne", la RATP se fixe l'objectif de loger 1 200 familles, contre 860 aujourd'hui. Elle prévoit aussi de doubler le nombre de places proposées en crèche pour ses salariés, avec des horaires adaptés plus tôt le matin et plus tard le soir. Enfin, la RATP va investir dans 140 exosquelettes pour équiper douze de ses ateliers et assister les salariés occupant les postes les plus difficiles à la maintenance.

"La négociation a été longue et exigeante, ça fait plus d'un an qu'on était sur ces sujets, donc on est très satisfaits d'avoir pu conclure cet accord", a salué Jean Agulhon. La CGT-RATP, premier syndicat du groupe, a toutefois refusé de signer. "Cet accord est une compilation de textes réglementaires obligatoires, auxquels la direction ne peut pas se soustraire, a-t-il réagi dans un communiqué. Le reste est une charrette de déclarations d'intentions".

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