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Il y a eu "rétrocommissions illicites" en marge du contrat de vente de sous-marins au Pakistan

Me Olivier Morice, avocat de familles de victimes, a annoncé vendredi que le juge Marc Trévidic, chargé de l'enquête sur l'attentat de Karachi en 2002, l'avait confirmé.Marc Trévidic a aussi suggéré que Nicolas Sarkozy savait "parfaitement" les motifs qui ont conduit à l'arrêt du versement des commissions versées sur ce contrat, a ajouté l'avocat.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Cérémonie à Cherbourg en hommage aux onze victimes de l'attentat de Karachi (13 mai 2002) (AFP / Mehdi Fedouach)

Me Olivier Morice, avocat de familles de victimes, a annoncé vendredi que le juge Marc Trévidic, chargé de l'enquête sur l'attentat de Karachi en 2002, l'avait confirmé.

Marc Trévidic a aussi suggéré que Nicolas Sarkozy savait "parfaitement" les motifs qui ont conduit à l'arrêt du versement des commissions versées sur ce contrat, a ajouté l'avocat.

Il s'exprimait à l'issue d'une réunion avec les parties civiles. "Il est clair qu'au plus haut niveau de l'Etat français, on sait parfaitement les motifs qui ont conduit à l'arrêt du versement des commissions", a dit encore Me Morice.

Marc Trévidic "a confirmé sans équivoque possible l'existence de rétrocommissions illicites en expliquant qu'il démontrait cela notamment par les propres documents internes de DCN", la Direction des constructions navales signataire du contrat avec le Pakistan, a ajouté l'avocat.

Les commissions versées sur ce contrat pourraient avoir donné lieu à des rétrocommissions pour financer la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, selon des témoignages et rapports versés au dossier.

Onze salariés de la Direction des constructions navales (DCN), qui travaillaient à la construction de ces sous-marins, ont été tués dans l'attentat contre leur bus le 8 mai 2002 à Karachi.

Selon Me Morice, qui a déposé mardi une nouvelle plainte pour corruption, le juge a aussi confirmé que la "seule piste crédible" envisagée était "la piste financière", à savoir celle de représailles pakistanaises à la suite de l'arrêt du versement de commissions sur le contrat de vente de sous-marins Agosta au Pakistan.

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