Les traits tirés et les joues creusées, ces militants entament leur 17e jour de grève de la faim mercredi 27 octobre dans une église de Calais (Pas-de-Calais). Le père Philippe Demeestere, 72 ans, et deux activistes dénoncent le harcèlement subi, selon eux, par les migrants à Calais. Une situation jugée intolérable. "Je vois la réalité avec les yeux d'un enfant que j'ai vu dans la "jungle", grelottant de froid, à peine vêtu. C'est avec son regard d'enfant que je porte les demandes que nous faisons", explique Philippe Demeestere.De plus en plus de migrantsCes militants demandent le respect de la trêve hivernale pour les 900 migrants coincés à Calais, mais aussi un traitement plus humain. Ils ont fait part de leurs revendications au médiateur envoyé par le gouvernement, connu pour avoir été un acteur du démantèlement de la "jungle" de Calais il y a cinq ans. "La volonté partagée est qu'il y ait le maximum de personnes mises à l'abri", assure Didier Leschi. Selon la préfecture maritime, les migrants qui tentent de rejoindre l'Angleterre par la Manche sont trois fois plus nombreux qu'en 2020.