Guillaume de Villiers, fils du député européen Philippe de Villiers, accusé de viols sur son frère, ne sera pas jugé
Une ordonnance de mise en accusation pour des viols présumés de janvier 1995 à décembre 1996, renvoyant Guillaume de Villiers, devant la cour d'assises des mineurs des Yvelines, avait été rendue en mai.
Mais Guillaume de Villiers et le parquet, qui avait précédemment requis un non-lieu dans cette affaire, avaient interjeté appel de cette ordonnance.
Laurent de Villiers, fils cadet du président du Mouvement pour la France, avait déposé plainte en 2006 contre son frère aîné, aujourd'hui âgé de 32 ans. Guillaume de Villiers avait été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire. En juin 2007, Laurent avait souhaité retirer sa plainte avant de réitérer ses accusations en novembre 2008.
Laurent de Villiers a déclaré vendredi matin sur Europe 1 qu'il changerait de nom si son frère n'était pas poursuivi devant les Assises.
"Si y a un non lieu, je n'ai pas le choix que de tirer un trait sur le passé (...) Si y a un non lieu, je responsabiliserai mon père et ma mère, je responsabiliserai ma famille et tous ceux qui portent le nom que je porte et je me détacherai de cette responsabilité en changeant de nom de famille (...) le nom de famille est la dernière chose qui me retient", a déclaré Laurent de Villiers, qui s'est installé au Nebraska (Etats-Unis).
Guillaume de Villiers accuse son frère de l'avoir "calomnié"
L'arrêt de non lieu de la chambre de l'instruction dispose "qu'il n'existe pas de charges suffisantes" contre Guillaume de Villiers. "L'innocence de Guillaume de Villiers est définitivement reconnue", a déclaré son avocat Me Alexandre Varaut, estimant que Laurent de Villiers s'était "contredit à tout moment, quand on examine les témoignages et les expertises" du dossier. De son côté, Guillaume de Villiers a accusé son frère de l'avoir "calomnié" en l'accusant de viol.
Laurent de Villiers, absent vendredi, tout comme son frère Guillaume, est "anéanti" par cette décision, a déclaré son avocat Me Jean-Marc Fedida. "Nous allons prendre connaissance de l'arrêt et essayer de comprendre pourquoi la chambre a refusé à Laurent le droit à un procès", a-t-il déclaré. "Est-ce parce qu'il s'appelle Laurent de Villiers et que ce procès aurait eu un certain nombre d'échos violents? Si c'est le cas, cela donnera lieu à un pourvoi en cassation", a ajouté l'avocat.
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