À 5 heures du matin, en Guadeloupe, des médecins et des infirmières, se retrouvent dans un minibus affrété par leur clinique. L’objectif : assurer leur sécurité. Chaque jour, ces derniers sont dans l’inconnu et ignorent où seront placés les barrages. Une des infirmières a eu ses pneus crevés après avoir tenté de forcer un barrage, depuis hors de question pour elle de se rendre seule au travail. Après seulement quelques minutes de conduite, un premier barrage tenu par trois hommes bloque déjà la route. Le chauffeur tente de négocier et de faire valoir le statut de soignants de ses voyageurs, en vain. La seule solution est de prendre des chemins détournés. Au final, le trajet s’est avéré bien plus long qu’à l’accoutumée, mais les passagers sont arrivés sain et sauf.Un manque de personnel dans les hôpitauxDimanche 28 novembre, à l’hôpital de Pointe-à-Pitre, trois infirmiers du service des réanimations n’ont pas réussi à passer les barrages. De ce fait, deux lits sont fermés, faute de personnel. L’une des médecins du service a même dormi à l’hôpital. Mais au-delà des difficultés d’accès, de nombreux soignants craignent d’être pris pour cible par les émeutiers.