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Guadeloupe : "L'Etat et les élus ont raison de ne pas accepter les revendications des manifestants", assure le sénateur PS Victorin Lurel

Des manifestants anti-pass sanitaire guadeloupéens se sont introduits jeudi au siège du conseil régional à Basse-Terre, alors que les élus étaient réunis dans l'Hémicycle.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des manifestants ont fait irruption dans le conseil régional de Basse-Terre sur l'île de la Guadeloupe à l'issue d'une séance plénière le 23 décembre. (BENEDICTE JOURDIER / AFP)

"L'Etat et les élus ont raison de ne pas accepter les revendications des manifestants", a déclaré vendredi 24 décembre sur franceinfo Victorin Lurel, sénateur PS de Guadeloupe et ancien ministre des Outre-mer. Des manifestants anti-pass sanitaire occupent toujours l'hémicycle de l'hôtel de région à Basse-Terre vendredi après s'être introduit jeudi alors que se tenait une séance plénière.

"Le collectif s'est arc-bouté sur ses revendications qu'aucun n'accepte", a-t-il ajouté, expliquant qu'il n'est pas possible d'abroger la loi sur l'obligation vaccinale, "c'est une loi de la République qui doit s'appliquer". Il note aussi que le gouvernement a déjà "accepté de repousser les dates butoirs jusqu'au 31 décembre".

Pour Victorin Lurel, ce collectif qui a envahi le siège de la région n'est plus représentatif. "Il n'y a plus de base populaire derrière ce collectif, on s'est abrité derrière quelques barrages sur les routes mais c'est derrière nous. Alors maintenant, ils s'en prennent aux institutions comme ils l'ont déjà fait par le passé", a-t-il analysé.

"L'État doit revenir à la table des négociations"

Le plus important aux yeux du sénateur est désormais de pouvoir rouvrir des négociations avec l'exécutif. "L'État doit revenir à la table des négociations sur la base d'un certain nombre de principes que les élus acceptent, parce que le peuple accepte ce que l'intersyndicale refuse", a-t-il plaidé. Il s'inquiète aussi du prochain projet de loi sur le pass vaccinal annoncé par le gouvernement.

"Au-delà des désaccords, au-delà du putsch tenté par certains, au delà de deux ou trois leaders qui se croient les petits pères du peuple, l'Etat ne peut pas rester sur l'Aventin et doit revenir autour de la table", a-t-il conclu.

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