Guadeloupe : l'érosion menace les habitations
Avec le réchauffement climatique, le trait de côte en Guadeloupe recule chaque année de 1 à 2 mètres par endroits. L'érosion menace de plus en plus d'habitations.
En Guadeloupe, à cause de l'érosion due au réchauffement climatique, des maisons ont désormais un pied dans le vide. Le compte à rebours écologique et climatique est lancé sur plus d'un tiers du littoral de Guadeloupe. Comme l'attestent des photos aériennes, la plage des Raisins Clairs, à Saint-François, s'est urbanisée en 65 ans. Le trait de côte a surtout reculé de près de 50 mètres. À force de gagner du terrain, la mer a mis au jour un cimetière, juste à côté des baigneurs. Et chaque vague révèle de nouveaux ossements.
Freiner l'érosion
À quelques dizaines de kilomètres de là, à Petit-Bourg, la cuisine d'un restaurant surplombe désormais la mer. Au fil des cyclones et de l'écoulement des pluies, la falaise s'effondre. Face au danger imminent, les autorités ont décidé de reloger en urgence 34 familles de la commune de Petit-Bourg. Une septuagénaire rencontrée par France Télévisions prépare, à reculons, son déménagement. Dans un mois, au plus tard, elle devra quitter sa maison dans laquelle elle a vécu pendant 54 ans. La nouvelle a été difficile à encaisser.
Elle s'est battue toute sa vie pour tenter de freiner l'érosion, a même jeté devant sa maison tout ce qu'elle trouvait : des tables, des frigidaires, et a aussi replanté des arbres. En vain, car la mer a gagné. Comme elle, beaucoup d'habitants ne comprennent pas pourquoi le littoral devant chez eux n'a pas été enroché. Mais pour David Nébor, le maire de Petit-Bourg, ce n'est pas une solution écologique ou financière. "C'est déplacer le danger", affirme l'élu.
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