Grève du lait: jeûne solidaire de Bové
L'eurodéputé vert français José Bové a entamé lundi un "jeûne de solidarité" avec les producteurs de laitL'eurodéputé vert français José Bové a entamé lundi un "jeûne de solidarité" avec les producteurs de lait
La grève a été initiée jeudi dernier par l'Association des producteurs de lait indépendants (Apli), qui dénonce l'effondrement du prix et la dérégulation du marché décidée par Bruxelles.
Les éleveurs réclament un prix minimum entre 350 et 400 euros les 1000 litres, contre 260 à 280 euros actuellement en France, pays où le prix est le plus élevé.
José Bové, élu d'Europe-Ecologie et par ailleurs vice-président de la commission de l'Agriculture au Parlement européen, a déclaré à son arrivée sur le parvis de l'hémicycle du Parlement européen qu'il avait entamé son jeûne de solidarité "dès lundi matin en soutien aux producteurs qui sont actuellement menacés de faillite et de disparition".
"C'est aussi, a-t-il ajouté, pour interpeller la commissaire à l'Agriculture et les ministres de tutelle et leur dire qu'il faut une solution immédiate". "Il y a nécessité d'agir car les producteurs sont frustrés parce que sur la baisse de production on ne leur a pas répondu et sur le maintien des prix il n'y a rien qui se fait", a-t-il ajouté.
Appel à la grève des producteurs européens
Des producteurs européens ont appelé le 10 septembre à une grève pour dénoncer, après plus d'un an de crise dans le secteur, l'effondrement du prix du lait et la dérégulation du marché décidée par Bruxelles. L'appel est intervenu après l'échec d'une réunion trois jours auparavant à Bruxelles des ministres européens de l'Agriculture, divisés sur la question d'une régulation du marché du lait afin d'assurer une stabilité des prix.
La commissaire européenne à l'Agriculture Mariann Fischer Boel a réitéré son opposition à la demande de certains pays de revenir sur la suppression des quotas laitiers prévue en 2015.
Poursuite des actions partout en France
Le mouvement des éleveurs se poursuivait lundi un peu partout en France mais le taux de participation au mouvement - variable d'un bassin laitier à l'autre - fait l'objet d'une guerre des chiffres entre pro et anti-grévistes au sein de la profession.
Selon l'Organisation des producteurs de lait (OPL), qui soutient le mouvement, le taux de grévistes atteignait lundi 40% en moyenne au niveau national. Mais, selon la Fédération nationale des producteurs laitiers (FNPL), branche laitière de la FNSEA hostile au mouvement, ce taux n'était que de 7%.
Des producteurs français, allemands, belges et luxembourgeois ont mené également depuis la semaine dernière un série d'actions.
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