Alors que les chauffeurs privés et VTC ont entamé leur troisième jour de grève vendredi 5 février, France 2 s'est intéressée au profil de ces chauffeurs.Ancien pâtissier, interprète, employé dans un restaurant, ils étaient chômeurs il y a quelques mois et ont fait le choix de se reconvertir en chauffeur privé. Lazhar Bourguiba était maitre d'hôtel. Pendant trois ans il n'a rien trouvé dans son secteur. Aujourd'hui, il gagne 1 800 euros nets par mois. Cette activité de chauffeur lui a permis de s'en sortir. "On a failli perdre la maison, on est passé par un dossier surendettement, et après j'ai trouvé cette solution", explique-t-il. 40% de chômeurs de longue duréeSelon une enquête, un quart des chauffeurs Uber étaient chômeurs avant de devenir conducteurs, dont 40% de longue durée. Chayma Haroutch par exemple vient de créer à 30 ans sa propre société de transport collectif. Elle gagne maintenant 1 700 euros par mois. Certains seniors qui ne trouvent plus d'emploi font aussi ce choix. Chez les jeunes aussi, devenir chauffeur privé est une chance de s'en sortir. "Si on m'enlève ce métier, je ne sais pas réellement quoi faire demain", confie Elias Zeroual, 20 ans et chômeur pendant huit mois. Si le gouvernement maintient ses positions, ces personnes ne pourront bientôt plus exercer.