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Grève dans les aéroports : le travail reprend

Après onze jours de mobilisation, le ministre des Transports a indiqué que les agents de sureté avaient repris le travail dans les aéroports ce matin. Hier un accord a été signé par quatre des six syndicats grévistes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des agents de sûreté contrôlent un passager à l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, en février 2010.  (BERTRAND LANGLOIS / AFP)

C'est le ministre des Transports lui-même qui l'a annoncé : le travail a repris mardi 27 décembre 2011 au matin dans les aéroports. Après onze jours de grève des agents de sûreté aéroportuaire sans grand impact sur le trafic aérien, quatre syndicats, FO, CFTC, CFDT et UNSA, ont accepté lundi 26 décembre, l'accord proposé par le patronat.

Les effectifs "au complet"

La CGT, qui n'a pas signé l'accord, a elle aussi appelé ses adhérents à reprendre le travail et confirmé que les agents avaient effectivement mis fin à leur grève à Roissy. "Les salariés ont repris le boulot, mais parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement", souligne Christine Hamiani, responsable CGT, tout en assurant que la "bagarre" allait continuer. 

Seules quelques difficultés persistaient à Toulon, mais à Lyon Saint-Exupéry, unique aéroport où des vols ont été annulés plusieurs jours de suite, la direction a assuré que les effectifs des agents de sûreté étaient "au complet".

Même s'ils déplorent "l'atteinte à la grève" faite par le gouvernement en remplaçant des grévistes par des forces de l'ordre, les syndicats signataires de l'accord indiquent l'avoir paraphé "à la demande de très nombreux salariés qui souhaitaient sortir du conflit". 

Que contient cet accord ?  

Les syndicats signataires ont accepté la proposition du patronat formulée le vendredi 23 décembre. Mesure principale : l'octroi à tous les agents de sûreté d'une prime annuelle de 1 000 euros, soit près d'un mois de salaire, dont 750 garantis et 250 soumis aux résultats. Les modalités exactes d'attribution seront fixées au premier semestre 2012.

L'accord prévoit également l'organisation dès janvier "d'une négociation sur l'amélioration des conditions de travail", précise Patrick Thouverez, président du Sesa, le Syndicat des entreprises de sûreté aérienne et aéroportuaire (patronat).

Autre revendication des syndicats comprise dans l'accord : la reprise à 100 % du personnel en cas de transfert de marché, c'est-à-dire si l'aéroport décide de changer d'entreprise prestataire pour assurer les missions de sûreté.

En revanche, les agents de sûreté n'ont pas obtenu gain de cause sur les salaires. Ils réclamaient une augmentation de 200 euros de leur salaire mensuel, situé jusqu'ici en moyenne entre 1 100 et 1 600 euros. Pour la CGT, "la question de la reconnaissance des métiers à travers les hausses de salaires reste posée".

Pourquoi signer un accord maintenant ? 

D'une part parce que l'intervention de la police et de la gendarmerie, décidée par le gouvernement pour remplacer les grévistes, a fortement limité l'impact de la grève. La situation était par exemple "normale" ce lundi, selon un porte-parole d'Aéroports de Paris.

D'autre part, le mouvement, qui s'est déclenché il y a onze jours, s'est progressivement épuisé."La grève a pris une tournure très difficile ces quatre derniers jours. Nous avions atteint une forme d'enlisement. Beaucoup de salariés étaient très fatigués et à bout de nerfs", analyse Erik Biro, secrétaire général de l'Unsa-FMPS, le premier syndicat de la branche prévention sécurité.

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