La situation était très tendue il y a deux jours, jeudi 26 février, au marché au cadran de Plérin (Côtes-d'Armor). Les éleveurs de porcs, en colère, ont retenu en otages jusqu'à 22 heures une centaine d'acheteurs.Les éleveurs se rebellent contre les prix des cours, qui s'effondrent toujours plus. Dernièrement, le kilo était à 1,23 euros, soit 30 centimes en dessous du coût de production. Les éleveurs vendent à pertes et vivent dans l'angoisse."On ne vit plus"Nicolas Le Borgne, éleveur breton, est endetté à hauteur de 600 000 euros. Chaque mois, il perd 10 000 euros. Les raisons de cette situation : l'embargo russe, le prix élevé des céréales, et donc les prix de vente du porc toujours plus bas."On s'adapte à tout ce qu'on nous demande (...), et aujourd'hui, pas de rémunération. Résultat de la course : on ne vit plus", confie-t-il à France 3. Les propositions du gouvernement pour soutenir les éleveurs endettés ne le rassure pas : "Tout ça, ce n'est pas gratuit. Ce sont des intérêts. Aujourd'hui, on n'en voit pas le bout. (...) Il nous faut de la trésorerie, un prix du porc payé plus important".