Eugénie Blanchard, une religieuse de 114 ans qui vivait à Saint Barthélémy, est morte dans la nuit de mercredi à jeudi
Mme Blanchard était devenue la doyenne de l'humanité le 4 mai dernier à la suite de la mort de la Japonaise Jama Chinen quelques jours avant son 115e anniversaire.
Née sur l'île antillaise de Saint-Barthélémy en 1896, Eugénie Blanchard avait quitté son île pour accomplir sa vocation catholique à Curaçao, au large du Venezuela.
A son retour dans son île, à l'âge de la retraite, elle y avait acquis le surnom de "La Douchy" (douceurs, en papiamento, le créole des Antilles néerlandaises), du nom des gâteaux et sucreries qu'elle proposait aux jeunes de Saint-Barth pour les inviter à partager un récit évangélique ou une parabole biblique.
Un de ses petits-neveux, Daniel Blanchard, ancien maire de Saint-Barthélémy, expliquait sa longévité extraordinaire par le fait qu'elle "avait accepté de donner sa virginité au bon dieu".
Après avoir longtemps vécu dans une de ces petites maisons typiques de l'île, Mme Blanchard résidait depuis trente ans à l'hôpital de Bruyn.
"Elle est entrée en 1980 dans notre établissement, elle était valide, elle s'est dégradée tout doucement", disait en mai Pascale Brochet-Legrix, l'adjointe au directeur de l'hôpital.
Désormais totalement grabataire, elle acceptait encore, il y a quelques années, de boire "au moins une coupe de champagne à chacun de ses anniversaires", selon sa famille.
Le titre de doyenne revient à une Américaine
Selon le Groupe de recherche en gérontologie (GRG) qui fait autorité concernant la longévité des centenaires, la doyenne de l'humanité est désormais une Américaine résidant au Texas, âgée de 114 ans, Eunice Sanborn.
Quant à la nouvelle doyenne des Français, elle s'appelle Mathilde Aussant, née le 27 février 1898 (112 ans). Son lieu de résidence n'est pas précisé. L'organisme recense 79 personnes dans le monde âgées d'au moins 110 ans, dont 75 femmes.
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