Emeutes urbaines : le rappeur Booba juge l'Etat "trop mou" et regrette que les jeunes impliqués n'aient "pas peur de la police"
Interrogé sur les émeutes survenues en France fin juin et début juillet, le rappeur Booba juge l'Etat "beaucoup trop mou et faible", dans un entretien publié par les journaux du groupe Ebra, dimanche 6 août. Le chanteur regrette également que les jeunes concernés n'aient "pas peur de la police". Le natif des Hauts-de-Seine estime encore que "les peines de prison sont trop légères et surtout rarement appliquées, les policiers sont discrédités". Le rappeur, qui vit à Miami, estime qu'aux Etats-Unis, "c'est loin d'être parfait mais tu ne défies pas la police à la bagarre".
"Regardez, la prison ne fait pas peur non plus, c'est tellement léger à certains niveaux !"
Booba, rappeurdans un entretien aux journaux du groupe Ebra
Booba, de son vrai nom Elie Yaffa, qualifie de "triste bavure" la mort du jeune Nahel, tué fin juin lors d'un contrôle policier à Nanterre. "Bien sûr que c'était choquant. Le policier n'était visiblement pas en danger de mort". Mais selon lui, les émeutes ont révélé un "abcès qui avait besoin de péter". "Ce n'était pas forcément dû à la mort du petit Nahel, c'est l'expression d'un mal-être, d'un ras-le-bol, de l'ennui en banlieue, de la situation financière", observe-t-il. "Ils se sont défoulés, dit-il à propos des émeutiers. Ils savent très bien que ça ne résoudra rien, c'est histoire d'exister".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.