Edouard Balladur a conseillé lundi à Nicolas Sarkozy de "ne pas trop tarder" à se déclarer pour 2012

Le chef de l'Etat a affirmé il y a quelques jours qu'il se déterminerait pour 2012 "à la fin de l'été ou au début de l'automne 2011".

Alors que les ambitions présidentielles à droite sortent du bois et sèment le trouble, Edouard Balladur estime que Nicolas Sarkozy devrait se déclarer "plus nettement et rapidement".

"Cela aurait l'effet d'un calmant, une sorte de sédatif", a affirmé M. Balladur au Grand Journal de Canal + "car force est de constater, comme ce haut responsable de l'UMP au Parlement, qu'+il y a de l'ambiance en ce moment dans la majorité+!", a-t-il argué.

Les dernières flèches contre le chef de l'Etat, malmené par les sondages, les polémiques et les urnes, ont été décochées par le sénateur UMP Alain Lambert, sénateur de l'Orne qui ne cache pas sa préférence pour Alain Juppé. "Attention à ne pas perdre ton permis de conduire pour 2012!", lui a-t-il lancé.

Juppé jette le trouble, Villepin bat la campagne
Trois semaines à peine après la cinglante défaite de la droite aux régionales, le maire de Bordeaux Alain Juppé a fait un pas de plus vers 2012, en esquissant dans Le Monde une "offre" en forme de programme électoral pour un éventuel après-Sarkozy.

Tout en affirmant que "candidat naturel de la droite en 2012, c'est Nicolas Sarkozy", il n'exclut pas de briguer la fonction suprême si ce dernier renonçait à un second mandat. Et il a prévu de lancer cet été un club, un "think tank", déjà perçu à l'UMP comme une écurie présidentielle.

Quant à Dominique de Villepin, il se pose en rassembleur transcendant les clivages partisans et bat déjà la campagne en attendant le lancement de son parti le 19 juin et surtout... d'être fixé sur on sort début 2011 dans le procès en appel de l'affaire Clearstream.

Rappels à l'ordre à l'UMP
Plusieurs ténors de l'UMP ont appelé ces derniers jours à resserrer les rangs autour du chef de l'Etat qu'une enquête Ifop publiée dimanche dans le JDD classe en tête des "meilleurs candidats" à droite pour la prochaine présidentielle.

Le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer a prévenu qu'il allait falloir que "tout le monde se rassemble dans la majorité derrière celui qui est le candidat naturel pour 2012 (Nicolas Sarkozy)".

Le vice-président de l'UMP Jean-Pierre Raffarin lui a fait écho: "le pays a besoin de solutions plus que d'ambitions", la course à l'Elysée "n'est pas ouverte".