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Des voix d'extrême droite soutiennent Nicolas Sarkozy

Alors que la position officielle du FN pour le second tour sera connue le 1er mai, certaines figures de l'extrême droite se prononcent en faveur du président sortant.

Article rédigé par France2.fr avec agences
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Bruno Gollnisch lors d'une réunion publique, le 16 décembre 2010 à Lyon (Rhône). (JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP)

Si on ne connaît pas encore la position officielle du Front national pour le second tour, certaines figures de l'extrême droite se prononcent d'ores et déjà en faveur de Nicolas Sarkozy. Marine Le Pen devrait dévoiler le 1er mai la position du FN. En attendant, FTVi fait le point sur ces ralliements venus de la droite de la droite. 

• Gollnisch prêt à voter Sarkozy, mais sous condition

Bruno Gollnisch adresse un "oui mais" au président candidat. Dans un entretien accordé au Progrès lundi 30 avril, le chef de file du Front national en région Rhône-Alpes déclare que le 6 mai, "à titre personnel, [il] penche plutôt pour un vote Sarkozy que pour un vote Hollande". Mais il précise : "A une seule condition : qu'il désavoue ses lieutenants qui ont répondu qu'en cas de duel FN-PS aux législatives, ils choisiraient le candidat socialo-communiste."

"A ce jour, Nicolas Sarkozy s'est contenté de répondre que ce cas de figure ne se présenterait pas. C'est faux. On l'a connu précédemment et évidemment, on le connaîtra en juin dans un certain nombre de circonscriptions", poursuit Bruno Gollnisch, candidat malheureux à la présidence du FN il y a un an face à Marine Le Pen. "S'il laisse entendre qu'il préférerait voter FN que PS, alors je voterai pour lui", ajoute-t-il, en soulignant que "l'intérêt partisan du FN est que Sarkozy soit battu, mais l'intérêt du pays passe au-dessus". Nicolas Sarkozy "serait le choix du moins pire", estime Bruno Gollnisch.

• Carl Lang veut "barrer la route" à François Hollande

Ancien cadre du FN, désormais président du Parti pour la France, Carl Lang a appelé lundi à "barrer la route" à la gauche et à François Hollande, estimant du devoir "des patriotes" d'éliminer "le plus nuisible à la cause nationale".

"Nous savons que notre projet de redressement national n'est porté par aucun des deux candidats présents au deuxième tour de cette élection présidentielle", déclare l'ancien secrétaire général du Front national, qui appelle "les électeurs de la famille nationale" à se déterminer en fonction de "l'intérêt national". "Et il est parfaitement clair pour les patriotes que nous sommes que le pire serait le triomphe de la gauche rose-verte-rouge et que le plus dommageable pour la France française serait la victoire de son candidat François Hollande", ajoute Carl Lang.

• Marine Le Pen se prononcera le 1er mai

Marine Le Pen réunit lundi 30 avril le bureau politique de son parti pour arrêter ses positions en vue du second tour. La présidente du FN, qui annoncera son choix personnel le 1er mai, a laissé entendre qu'elle ne donnerait pas de consigne de vote pour l'un ou l'autre des candidats. Plusieurs de ses lieutenants ont opté pour le vote blanc.

L'ex-candidate du FN prédit une lourde défaite de Nicolas Sarkozy au second tour, tout en se défendant de vouloir la favoriser. L'échec du président candidat permettrait au FN d'essayer de profiter d'une "guerre des chefs" à l'UMP pour provoquer une recomposition de la vie politique à son profit, notamment à la faveur des élections législatives de juin.

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