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Des étudiants qui avaient squatté un immeuble parisien durant 15 mois entre 2008 et 2009 ont été condamnés lundi

Les huit étudiants ont été condamnés à verser quelque 80.000 euros d'indemnités à la propriétaire de l'immeuble de cinq étages situé au 69 rue de Sèvres (Paris 7e), près du grand magasin Le Bon Marché.Ils avaient déjà été condamnés à la même peine en référé mais la propriétaire réclamait des sommes supplémentaires, de l'ordre de 460.000 euros.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Tribunal de Grande Instance de Paris (AFP)

Les huit étudiants ont été condamnés à verser quelque 80.000 euros d'indemnités à la propriétaire de l'immeuble de cinq étages situé au 69 rue de Sèvres (Paris 7e), près du grand magasin Le Bon Marché.

Ils avaient déjà été condamnés à la même peine en référé mais la propriétaire réclamait des sommes supplémentaires, de l'ordre de 460.000 euros.

Elle demandait 311.500 euros en guise d'"indemnité d'occupation", plus 150.000 euros pour remettre les locaux en état.

Les jeunes qu'elle poursuit se s'étaient défendus en affirmant ne lui avoir causé aucun préjudice, d'autant que, depuis leur départ il y a un an et demi, la propriétaire n'a ni loué ni vendu les lieux.

Quant aux "dégradations", disaient-ils, elles sont une invention de la propriétaire qui espère faire payer aux mal-logés la remise à neuf de son bien.

Le tribunal confirme le jugement en référé
Dans la décision rendue lundi, le tribunal de grande instance de Paris a finalement estimé que la somme retenue par le juge des référés était juste et l'a donc confirmée.

Les squatteurs devraient donc payer solidairement 80.666,52 euros "au titre de l'indemnité d'occupation" et 677 euros "au titre de la consommation d'eau".

Les étudiants se sont dits "dégoûtés" par ce jugement car, déplorait l'un d'entre eux, Jean-Marc Delaunay, "toute notre vie, on va avoir cette dette qui va peser sur nous".

Mais surtout, a-t-il ajouté, "on constate qu'encore une fois, la justice ne prend pas en compte le droit au logement, qui est pourtant constitutionnel, et qu'il n'existe aucune limitation au droit de ne rien faire de sa propriété".

Les squatteurs devraient faire appel de cette décision.

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