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Des chômeurs militants se payent le Fouquet's

La brasserie chic des Champs-Elysées, à Paris, a été le théâtre d'une action de plusieurs associations de chômeurs. Ses militants ont dénoncé la politique de Nicolas Sarkozy en matière d'emploi. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Fouquet's, en 2010.  (THOMAS COEX / AFP)

Ils ne sont pas ce qu'on appelle "des habitués" et n'avaient vraisemblablement pas de réservations. Une centaine de militants d'associations de chômeurs et des syndicalistes ont brièvement envahi le Fouquet's, mercredi 7 mars. Cette brasserie chic des Champs-Elysées, à Paris, avaient accueilli Nicolas Sarkozy et ses proches le soir de sa victoire à l'élection présidentielle en 2007, devenant ainsi le symbole d'un certain goût présidentiel pour le "bling bling". 

Une soixantaine de militants ont pénétré dans l'établissement, en début d'après-midi. "On voulait occuper ce lieu, symbole des inégalités en ces temps électoraux où on parle du chômage de manière peu significative", a expliqué une porte-parole du Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP). Dans un communiqué commun, les associations MNPC, Apeis (Association pour l'Emploi, l'information et la solidarité) et AC (Agir ensemble contre le chômage) ont motivé leur action, expliquant que le restaurant constitue le "symbole" des "absurdités de son client le plus célèbre", visant Nicolas Sarkozy. Ils ont notamment dénoncé le référendum sur les droits et les devoirs des chômeurs proposé par le président candidat.

Deux employés blessés et cinquante arrestations

Au cours de la manifestation, deux employés du restaurant ont été blessés, alors que les forces de l'ordre tentaient de déloger les militants. "Les deux auteurs présumés de ces violences ont été interpellés", a indiqué la police qui a, au total, procédé à l'arrestation de cinquante manifestants. Les femmes ont été emmenées dans un commissariat du 11arrondissement et les hommes dans un lieu non déterminé du 18e, selon la porte-parole de MNCP."Des couverts de l'hôtel auraient disparu, c'est de l'intimidation d'associer chômeurs et voleurs", car "notre action était pacifique", a-t-elle tenu à souligner.

L'Union syndicale Solidaires a demandé, dans un communiqué, "la libération immédiate et l'arrêt de toute poursuite judiciaire contre les militant et les militantes des associations de chômeurs et les syndicalistes qui étaient à leurs côtés". 

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