VIDEO. Emmanuel Macron se dit "favorable à ce que la Corse soit mentionnée dans la Constitution"

Le président de la République a prononcé un discours attendu sur l’avenir de l'île de Beauté devant les principaux élus nationalistes corses.

Ce qu'il faut savoir

C'était l'une des exigences des élus nationalistes et Emmanuel Macron s'est dit "favorable à ce que la Corse soit mentionnée dans la Constitution", lors d'un discours très attendu, à Bastia, mercredi 7 février.

Les revendications. Emmanuel Macron était attendu sur le volet politique, sous la pression des nationalistes et des indépendantistes à la tête de la nouvelle collectivité territoriale, qui réclament une autonomie renforcée. Il devait aussi répondre aux revendications sur un statut de résident et sur la co-officialité de la langue corse, deux demandes qui avaient très peu de chances d'être satisfaites en l'état.

Non à la co-officialité de la langue corse. Le président de la République s'est prononcé contre la "co-officialité" de la langue corse en déclarant que "dans la République française, il y a une langue officielle, le français". "Le bilinguisme, ce n'est pas la co-officialité", a ajouté le chef de l'Etat, prévenant qu'il n'accepterait "jamais de réserver à celui qui parle corse tel ou tel emploi".

 Non au statut de résident. Pour le président, "la mise en œuvre d'un statut de résident" en Corse, une exigence des élus nationalistes, n'était "pas la bonne réponse" aux problèmes immobiliers sur l'île. "Aujourd'hui, quand les prix montent et que les terrains sont vendus, ce sont rarement des gens qui ne sont pas corses qui en profitent", a déclaré le chef de l'Etat.

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20h24 : André Fazi estime que les nationalistes ne peuvent qu'être "déçus" après le discours d'Emmanuel Macron, mais juge que le président "a été habile". "Il leur a renvoyé la balle en leur disant : 'Je veux bien inscrire la Corse dans la Constitution, mais pas sur du vent, avec un contenu qu'il faut définir ensemble'. Les nationalistes vont donc être obligés de participer aux discussions. C'est une manière de les neutraliser."

20h19 : Que penser de la proposition d'Emmanuel Macron de mentionner la Corse dans la Constitution ? Interrogé par franceinfo, André Fazi, professeur de droit public à l'université de Corse, relativise la portée symbolique de cette annonce : "Il y a bien d'autres collectivités qui sont mentionnées dans la Constitution, dont le particularisme est parfois moins important que celui de la Corse. Ce qui est important c'est ce que cette mention impliquera concrètement", explique-t-il.

19h51 : "Je pense que c'est une erreur. Je pense même que c'est une faute. Les revendications de même nature vont désormais se multiplier, on va peut-être avoir l'Alsace, la Bretagne. Et moi je considère que la République est une et indivisible."

Sur franceinfo, le député LR a critiqué la proposition d'Emmanuel Macron d'inscrire la Corse dans la constitution.

19h11 : "C'était un discours néo-colonial. Nous avons entendu, nous en prenons acte, nous regrettons que le président Macron n'ait pas été à la hauteur des enjeux et nous continuerons à nous battre."

19h14 : "Le discours d'aujourd'hui n'a pas été à la hauteur des enjeux historiques. (...) Il y a quand même la révision de la Constitution, une étape importante. Il faut que cela nous serve pour construire une véritable autonomie. Nous allons travailler très vite, nous n'avons qu'un mois avant le dépôt du texte."

19h05 : "Il y a eu hier une cérémonie de commémoration. Malheureusement, l'Etat était dans une logique de vengeance, extrêmement violente."

19h04 : Le président de l'exécutif corse, Gilles Simeoni, réagit en direct sur France 3 Corse au discours d'Emmanuel Macron.

18h37 : Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, les deux dirigeants de l'île, tiennent en ce moment une conférence de presse pour répondre au discours d'Emmanuel Macron. Un journaliste de France 2 est sur place.

18h39 : La visite d'Emmanuel Macron sur l'île est une "occasion manquée", regrettent les dirigeants nationalistes.

18h34 : @anonyme : Emmanuel Macron n'a pas précisé ce qu'il entendait par là, invitant simplement les élus insulaires à débattre de ce projet. Comme l'explique cet article du Monde.fr (dernier paragraphe), cette inscription permettrait d'attribuer à l'île de nouvelles spécificités, en matière foncière, fiscale ou linguistique. Mais le président a déjà repoussé les revendications nationalistes sur ces sujets...

18h33 : Que signifie inscrire dans la constitution ?? Merci

17h47 : L'envoyé spécial de France 2 à Bastia, Julien Cholin, a interrogé l'entourage des élus nationalistes qui ont assisté au discours présidentiel. Ils se disent déçus, mais surpris par la main tendue au sujet de l'inscription de l'île dans la Constitution.

17h44 : C’est une île. Il est difficile de dire que c’est une région comme une autre. Sa particularité se rapproche quand même des autres îles françaises plus éloignées. Par exemple, les transports aériens et maritimes sont plus chers que les transports sur le continent. Donc on achète tout plus cher, et on vend tout plus cher. C’est cet aspect qui a besoin d’être pris en compte. (...)

17h43 : Tres malin de la part de Macron d’exaucer précisément ce voeu des nationalistes, celui d’incrire la Corse dans la constitution. En plus si ca ne passe pas, ce ne sera pas de son fait.

17h43 : Pourquoi pas une spécificité aveyronnaise avec le Roquefort, le couteau de Laguiole, une gardoise avec la Brandade, bretonne ...alsacienne....

17h43 : Vous êtes encore très nombreux à nous faire part de vos commentaires au sujet du discours d'Emmanuel Macron en Corse, où la seule concession faite aux élus nationalistes a été d'intégrer la Corse dans la Constitution. Certains ironisent, d'autres applaudissent.

17h30 : Voici en vidéo la fin du discours d'Emmanuel Macron à Bastia, où il évoque les questions d'identité.

17h03 : Voici l'extrait du discours dans lequel Emmanuel Macron évoquait l'inscription de la Corse dans la Constitution.

16h58 : La Corse...mais pourquoi pas le pays basque.. ? Faut il rajouter toutes les spécificités régionales à la Constitution ?

16h58 : Le président Macron est un vrai stratège ,son discours est intelligent, clair et ferme. Il dit ce qui doit être dit, sans agressivité, mais il replace tout dans l’Histoire, dans le siècle.

16h58 : Evidemment que le corse ne peut etre mis au meme niveau que le francais. La france n’a qu’une langue officielle ET des langues regionales.

16h58 : Emmanuel Macron a terminé son discours. Voici quelques-unes de vos réactions.

16h54 : "Personne ne vous reprochera de vous dire Corse mais Français, Corse et Français, Français parce que Corse, Corse parce que Français, Corse et Européen."

16h55 : "La Corse est à l'heure du choix : soit entrer dans un face-à-face stérile avec la République, soit se tourner vers son avenir, et faire de l'île un phare de son identité méditerranéenne réinventée."

16h48 : Le président de la République indique qu'il souhaite mettre en place une concertation avec les élus pour trouver une manière adéquate d'intégrer les spécificités corses dans la Constitution.

16h44 : "J'entends le souhait que la Corse soit mentionnée dans notre Constitution. Je le prends comme l'expression d'un besoin légitime de reconnaissance par la République."

16h43 : Emmanuel Macron annonce qu'il est favorable à la mention de la Corse dans la Constitution française.

16h34 : "Le bilinguisme, ce n'est pas la co-officialité. (...) La défense légitime de la langue corse ne peut pas mener à l'entre-soi. Il y a une langue officielle : c'est le français."

Nouveau "non" à une revendication des nationalistes : la co-officialité de la langue corse avec le français sur l'île.

16h30 : "J'entends la demande d'une refonte du régime fiscal de l’île. Mais nous devons être lucides : plus la fiscalité sera transférée vers la Corse, moins il y aura de dotations de l'Etat."

Après le statut de résident, Emmanuel Macron évoque une deuxième revendication des élus nationalistes : une réforme de la fiscalité.

16h20 : Créer un statut spécifique de résident en Corse ? C'est hors de question pour Emmanuel Macron. Voici un extrait de son allocution qui porte sur le sujet.

16h11 : "L'accès au logement est devenu un problème endémique dans l'île. Mais la mise en œuvre d'un statut de résident n'est pas la bonne solution. Elle serait contraire à notre Constitution et au droit européen."

Le chef de l'Etat évoque pour la première fois l'une des revendications des nationalistes : la création d’un statut de résident corse, qui permettrait selon eux de lutter contre la spéculation immobilière.

16h07 : Le chef de l'Etat continue à énumérer les mesures prises par le gouvernement pour faire face aux "difficultés du quotidien", et n'évoque pas de politiques spécifiques pour l'île.

16h05 : "Face à la délinquance et à la criminalité organisée", le chef de l'Etat a appelé à la "tolérance zéro" et annoncé des "renforts d'effectifs de policiers et gendarmes", sans en préciser exactement les chiffres qui seront dévoilés plus tard par le ministre de l'Intérieur.

16h01 : Si vous l'avez manqué, voici un extrait vidéo de l'allocution d'Emmanuel Macron. "La Corse est au cœur de la République", a-t-il dit, appelant à son "accomplissement" et à son "émancipation".

15h55 : "Il y a eu trop longtemps en Corse des actes de violence, des crimes qui ont endeuillé les familles et ont dégradé son image. Cette violence, qu'elle soit d'inspiration terroriste ou de droit commun, doit disparaître".

Emmanuel Macron indique que l'Etat appliquera "la tolérance zéro" en matière de trafic de drogue sur l'île.

15h51 : "Dire que la Corse est au cœur de la République, ce n'est pas faire l'éloge de l'uniformité."

Le président de la République énumère les spécificités de l'île : langue, collectivités décentralisées...

15h48 : "Ma conviction, c'est que la Corse est au cœur de la République, et qu'elle doit y construire son avenir, tout en prenant en compte ses spécificités."

Emmanuel Macron débute son discours sur la Corse à Bastia. Suivez le en direct sur franceinfo.

15h33 : Non, mais un peu de patience, cher @anonyme : le discours présidentiel ne devrait plus tarder. Vous pouvez d'ailleurs le suivre en vidéo et en direct sur notre site.

15h33 : rien a filtré sur les annonces de Macron pour la Corse ???