Corse : le gouvernement "prêt à aller jusqu'à l'autonomie", déclare Gérald Darmanin au journal "Corse-Matin"
Le ministre de l'Intérieur se rend en Corse, mercredi et jeudi, après deux semaines de tensions autour de l'agression d'Yvan Colonna en prison.
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![Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, alors ministre de l'Action et des Comptes publics, le 10 avril 2019 à l'Elysée, à Paris. (ARTHUR NICHOLAS ORCHARD / HANS LUCAS / AFP)](https://www.francetvinfo.fr/pictures/KDHLyFvE4vUJrtBZVkUhGm04C3c/0x250:4997x3058/432x243/2022/03/15/phpgqZyTP.jpg)
Une déclaration forte, à la veille d'une visite de deux jours sur l'île de Beauté. "Nous sommes prêts à aller jusqu'à l'autonomie" pour la Corse, a assuré le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, au quotidien Corse-Matin dans la soirée du mardi 15 mars. "Après, la question est de savoir ce qu'est cette autonomie. Il faut qu'on en discute", poursuit le ministre dans cet entretien.
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Gérald Darmanin se rendra à Ajaccio et Porto-Vecchio, en Corse-du-Sud, mercredi et jeudi, après deux semaines de tensions autour de l'agression du militant indépendantiste Yvan Colonna, le 2 mars dans la prison d'Arles (Bouches-du-Rhône). Il y purgeait une peine de prison à perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac, en 1998 à Ajaccio. "Nous ne nous mettrons pas d'accord ce mercredi et ce jeudi", a-t-il concédé dans une conférence de presse à l'issue du Conseil des ministres, mercredi. "Le processus qui peut mener à une éventuelle évolution législative ne peut pas se faire dans les 20 jours qui nous séparent du premier tour de l'élection présidentielle."
"Se mettre d'accord sur un calendrier"
Gérald Darmanin a également évoqué l'idée de "se mettre d'accord sur un calendrier", "dans les mois ou les années qui viennent", ainsi qu'un éventuel "statut à la polynésienne", sans toutefois donner plus de précisions sur ce statut.
Mais le préalable à une discussion entre les élus corses et le gouvernement autour de l'avenir de la Corse est le retour au calme, a insisté le ministre auprès de Corse Matin. "Il ne peut pas y avoir de dialogue sincère en démocratie sous la pression des bombes agricoles et la présence, ou l'omniprésence, des forces de l'ordre."
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